Arthur Grimonpont, auteur d’Algocratie : « la solution réside presque toujours dans l’action collective plutôt que dans des actions individuelles »

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Arthur Grimonpont, auteur du livre Alogocratie, Vivre libre à l'heure des algorithmes

Dans son livre Algocratie, Vivre libre à l’heure des algorithmes, Arthur Grimonpont (Actes Sud) conduit une réflexion intéressante sur les évolutions d’Internet, dominé aujourd’hui par des plateformes prédatrices de notre attention et notre incapacité à faire face aux défis écologiques. La capacité d’influence des algorithmes nous concerne tous tant individuellement que collectivement car leur pouvoir de hiérarchisation de la diffusion de l’information devrait d’avantage nous questionner. Entretien avec l’essayiste Arthur Grimonpont.

Le livre Algocratie est introduit par une préface de Jean-Marc Jancovici : faites-vous des liens entre les crises environnementales et les dangers que représentent les algorithmes et les réseaux sociaux ?

Ma première motivation à écrire ce livre était d’essayer de répondre au paradoxe suivant : pourquoi, en dépit de l’avancement de nos sociétés, nous sommes aussi stupides collectivement et incapables d’éviter d’aller droit dans le mur écologique ? Jamais, au cours de l’histoire humaine, nous n’avons accumulé une telle profusion de connaissances scientifiques, jamais nous n’avons atteint un si haut niveau d’éducation et jamais l’information n’a circulé aussi rapidement. Pourtant, la désinformation se généralise et notre socle de connaissances et de croyances communes se délite. Dans cette situation, nous sommes incapables de discuter et de coopérer pour relever les défis inédits que le siècle présente à l’espèce humaine.

« Pourquoi, en dépit de l’avancement de nos sociétés, nous sommes aussi stupides collectivement et incapables d’éviter d’aller droit dans le mur écologique ? »

J’en suis venu à la conclusion que le problème réside, non dans l’existence de connaissances, désormais pléthoriques, notamment sur la catastrophe écologique, mais dans la diffusion de celles-ci. Cela m’a conduit à réfléchir à ce qu’on appelle l’économie de l’attention. Mon livre Algocratie interroge donc à quel ensemble de règles obéit la diffusion de l’information au sens large. L’économie de l’attention, c’est-à-dire la prédation de notre attention à des fins commerciales, est sur le banc des accusés.

 En quoi l’impact des plateformes du numériques sur l’attention qu’elles cherchent à retenir le plus possible constitue-t-elle une menace ?

Alphabet, Meta, leurs médias sociaux et leurs concurrents sont les entreprises les plus puissantes du monde, tant en termes financiers qu’à l’aune de leur influence sur nos sociétés. Il faut garder en tête que les médias sociaux (YouTube, Instagram, TikTok…) tirent la quasi-totalité de leurs revenus de la publicité. De ce fait, ils sont en compétition pour extraire une ressource rare et limitée, bien qu’immatérielle : notre temps d’attention. C’est ce qu’on nomme l’économie de l’attention. La technologie centrale de l’addiction numérique est l’algorithme de recommandation. Sur YouTube, chaque jour l’humanité regarde l’équivalent de 120 000 années de vidéo, or les trois quarts des vidéos visionnés sont le fruit d’une recommandation algorithmique. Les plateformes privées disposent donc de moyens colossaux sur lesquels nous n’avons aucune prise pour orienter, façonner et mettre à jour notre représentation du monde.

« Ils sont en compétition pour extraire une ressource rare et limitée, bien qu’immatérielle : notre temps d’attention. »

Le problème vient du fait que l’algorithme de recommandation poursuit très efficacement et aveuglément l’objectif de son créateur : capter notre attention. Leur finalité est la prédation de notre vie sociale et culturelle numérique à des fins de marketing ciblé.

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L’algorithme qui bâtit votre fil d’actualités ou votre flux de vidéos recommandées sélectionne, dans l’océan de contenus disponibles, celui qui a le plus de chance de retenir notre attention à un instant t. Cela engendre un gouffre entre ce qui capte notre attention et nos intentions profondes. Sur une autoroute, lorsqu’on passe à côté d’un accident, notre attention est irrésistiblement attirée par ce dernier. Une algorithme de recommandation en déduirait que nous aimons regarder des accidents de la route et nous en proposerait à voir tous les kilomètres. Une autre analogie peut être faite avec le sucre : nous avons un penchant inné pour le sucre, issu de notre lointain passé évolutif, que l’agro-industrie sait très bien exploiter créant ainsi les conditions à la plus grande pandémie mondiale qu’est l’obésité. C’est pareil sur les réseaux sociaux où, victimes d’infobésité, on se laisse piéger par des sucreries mentales.

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« Victimes d’infobésité, on se laisse piéger par des sucreries mentales. »

Pensez-vous qu’il soit encore possible de revoir suffisamment le fonctionnement des plateformes pour corriger leurs travers actuels ?

Il faut comprendre que ces travers ne sont pas de simples dégâts collatéraux. La radicalisation, la polarisation et la désinformation ne doivent pas être perçus comme des effets indésirables isolés : ce sont en réalité les principaux moyens grâce auxquels les plateformes parviennent à leurs fins. Elles visent l’addiction de leurs utilisateurs, or ces phénomènes sont les meilleurs excipients de l’addiction. Reed Hasting, le PDG de Netflix, a même déclaré : « nous sommes en compétition avec le sommeil […] Et nous sommes en train de gagner ». Elles s’en prennent à nos besoins biologiques élémentaires. Mais les plus graves conséquences se situent à l’échelle collective. À commencer par les bulles informationnelles qu’elles créent pour satisfaire notre biais de confirmation. Par exemple, parmi les militants de l’écologie, les bulles informationnelles nous donnent l’impression que tout le monde ne parle que de ça…  quand on sort de cette bulle, on se rend compte que le reste de la société est loin d’être aussi préoccupé que nous.

« Elles s’en prennent à nos besoins biologiques élémentaires. Mais les plus graves conséquences des plateformes se situent à l’échelle collective. »

Enfin, il y a la désinformation. Elle est au cœur du problème car tout ce qui est faux étonne et que tout ce qui étonne retient l’attention. L’algorithme fait par conséquence davantage la promotion du faux que du vrai. Par exemple, sur Twitter, une étude du MIT a montré que le faux se propageait en moyenne six fois plus vite. Ainsi, lorsque Elon Musk rachète Twitter au nom de la liberté d’expression, il fait en réalité primer la liberté individuelle sur le droit collectif à un débat éclairé et apaisé. C’est cette conception individualiste de la liberté qui conduit les États-Unis à libéraliser le port d’armes et en fait le pays riche avec le plus d’homicides par arme à feu… Il faut remettre en cause en profondeur l’économie de l’attention et empêcher les plateformes d’instrumentaliser la liberté d’expression pour faire durer le statu quo. Et ce changement ne viendra pas volontairement des entreprises en question puisqu’elles n’y ont aucun intérêt.

« Elon Musk fait primer la liberté individuelle sur le droit collectif à un débat éclairé et apaisé. »

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La régulation des plateformes, comme d’autres secteurs (pétrole, tabac…) auparavant, s’avère difficile. Est-ce que cela reflète le fait que nous peinons toujours à encadrer les activités qu’on sait pourtant nocives ?

Il y a toujours une latence dans la régulation des activités nocives. La solution réside presque toujours dans l’action collective plutôt que dans des actions individuelles. On pourrait se dire que face à ces entreprises, la solution la plus simple serait de s’en protéger en se désinscrivant des réseaux sociaux, en supprimant ses comptes et les applications. C’est peut-être souhaitable de le faire. Mais, d’une part, on se coupe ce faisant d’un accès aux premières places publiques planétaires – même si celles-ci sont régis par des intérêts privés. D’autre part, cette démarche individuelle ne suffit pas à nous préserver des effets néfastes des réseaux sociaux sur la société : ils continueront à dévoyer les élections, à polariser l’opinion et à propager la désinformation.

« Il y a toujours une latence dans la régulation des activités nocives. »

Un autre réflexe serait de croire qu’il suffit de créer des alternatives éthiques qui opèrent suivant l’intérêt commun et non pour accaparer l’attention. Mais ces alternatives existent déjà ! Le problème est qu’elles ne sont justement pas conçues pour être concurrentielles dans la guerre de l’attention. Elles demeureront marginales tant que la distorsion de concurrence en faveur des plateformes prédatrices de notre attention ne sera pas empêchée.

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Mais comment y parvenir ?

Sur le plan politique, nous devons passer par la loi pour mettre en œuvre une solution collective. L’incitation doit être associée à la contrainte pour avoir des effets pérennes. L’Europe a commencé à agir dans ce sens avec le règlement sur les marchés numériques et le règlement sur les services numériques. Ces initiatives, bien qu’en avance sur d’autres régions du monde, restent encore très timorées compte tenu de l’ampleur du problème. Les plateformes privées sont des régimes autoritaires avec à leur tête des autocrates qui nous imposent leurs règles de diffusion de l’information. Or, ces règles influent sur la manière de s’informer et de s’éduquer de plusieurs milliards personnes. Elles promeuvent certaines opinions et en invisibilisent d’autres, avec comme seul critère leur capacité à retenir l’attention. La simple idée qu’un individu seul puisse décider des règles de diffusion de l’information pour la moitié de l’humanité devrait nous paraître révoltante. Il est impératif de subordonner le fonctionnement des plateformes à un intérêt commun défini démocratiquement.

« Les plateformes privées sont des régimes autoritaires avec à leur tête des autocrates qui nous imposent leurs règles de diffusion de l’information »

À l’échelle mondiale, deux grands modèles de réaction face aux plateformes se dessinent. Dans le monde occidental, les États et leurs représentants politiques sont le plus souvent à genoux devant les plateformes numériques, qui leurs sont de plus en plus indispensables pour accéder au pouvoir. A l’inverse, en Chine, les plateformes obéissent au doigt et à l’œil au parti communiste. Ce dernier a proscrit les plateformes étrangères, ayant bien compris le danger qu’elles représentaient tant pour la cohésion idéologique de la nation que pour la santé mentale de la population. Le pays a développé des réseaux sociaux alternatifs, où l’information est contrôlée à des fins de propagande et d’éducation, avec un temps d’usage quotidien ou hebdomadaire restreint.

« Parvenir à une démocratie de l’information dans laquelle les règles de diffusion, et non pas le contenu de l’information, seraient décidées de manière démocratique. »

Aucune de ces deux situations n’est souhaitable. Il faut nous inspirer du meilleur des deux modèles et en rejeter le pire. La démocratie de l’information implique une situation dans laquelle les règles de diffusion, et non pas le contenu de l’information, seraient décidées de manière collective et décentralisée. L’objectif n’est donc pas de définir la nature des informations jugées acceptables ou inacceptables, ce qui s’apparenterait à de la censure ou à de la propagande, mais de choisir collectivement les règles auxquelles obéit la propagation de l’information. Un peu de la même manière que Wikipédia encadre les règles d’édition de ses articles. En la matière, un projet particulièrement inspirant est celui de la plateforme de recommandation de contenus Tournesol.app.

[À lire aussi Dominique Bourg : « les politiques manquent de sérieux en refusant de lancer un avertissement solennel sur les dangers qui menacent l’habitabilité de cette planète »]

Enfin, dans l’optique d’une société plus sobre, au-delà même des soucis liés à l’attention et à l’altérité, comment faire en sorte que les plateformes et les réseaux sociaux ne deviennent pas des lieux d’exposition de l’individualisme forcené exprimée notamment par l’’exposition de sa (sur)consommation ? Et donc que ces espaces en ligne soient prompts à susciter une forme de frustration, de compétition sociale et d’envie qui sont des ressorts forts du consumérisme ?

Combattre le consumérisme et la publicité se heurte à la raison d’être des plateformes, qui est d’étendre la sphère marchande en catalysant la consommation de masse via la publicité ciblée. Par ailleurs, les créateurs de contenus les plus populaires, notamment sur Instagram et TikTok, comptent des influenceurs tirant tous leurs revenus du placement de produits. Il en résulte que la comparaison sociale, omniprésente sur les réseaux sociaux, s’établit de plus en plus suivant des critères de possession matérielle. Ce système d’incitations n’est pas compatible avec tout objectif de sobriété. Ces constats poussent à nous interroger sur ce qui est valorisé socialement…. Est-ce la consommation de masse ou un examen philosophique approfondie de la situation du monde ?

« La solution réside presque toujours dans l’action collective plutôt que dans des actions individuelles. »

Rejoignez-vous Aurélien Barrau dans son appel à « fermer définitivement Twitter » ?

J’espère que la sphère écologiste va s’intéresser de plus en plus près à cette question politique centrale qu’est la diffusion de l’information. C’est en tout cas mon propre cheminement intellectuel qui m’a conduit à cette réflexion. Cela fait une dizaine d’années que je suis obnubilé par la catastrophe écologique et climatique. Bénévole dans plusieurs organisations et co-fondateur d’une association Les Greniers d’Abondance, j’ai l’impression que tous nos efforts de communication et de pédagogie s’abîment dans la guerre de l’attention, quand ils ne font pas que prêcher des convertis au sein d’une bulle informationnelle.  Comme le dit brillamment Aurélien Barrau : « dans un jeu où on est sûr de perdre, il est inutile de faire un bon coup, il faut changer les règles du jeu ». Je ne sais pas s’il faut fermer Twitter, mais il faut indéniablement une révolution dans les règles de diffusion de l’information.

[À voir aussi L’avertissement d’Aurélien Barrau sur la technophilie à tout va]

Comment faire en sorte que cet entretien ressorte et soit largement diffusé sur les réseaux sociaux ?

Il faudrait susciter la polémique, désigner des coupables à visage humain, simplifier à outrance, voire diffamer et mentir. Les qualités nécessaires pour acquérir une visibilité sur les réseaux sociaux sont malheureusement opposées à celles nécessaires pour apporter une contribution utile au débat. Cela étant, dans la sphère informationnelle de l’écologie, on trouve plusieurs figures brillantes et influentes. Mais leur audience reste marginale à côté de celle des principaux influenceurs et youtubeurs…

« Les qualités nécessaires pour acquérir une visibilité sur les réseaux sociaux sont malheureusement opposées à celles nécessaires pour apporter une contribution utile au débat. »

Et, je vous retourne la question, selon vous, quelles seraient les façons de rendre mon propos plus séduisant pour les médias et les réseaux sociaux ?

Ce serait de trouver une formule choc, qui joue sur l’émotion, du type « les réseaux sociaux sont le tabac du XXIème siècle ». Mais revenons-en aux questions liées à l’influence sur les réseaux sociaux et comment y porter une parole écologiste…

Je pense qu’il faut montrer que le propos contient quelque chose de nouveau. Par exemple, si on fait du doomscrolling sur Facebook ou LinkedIn et qu’on ingurgite à l’infini des informations anxiogènes, on peut malgré tout être à l’éveil de solutions et de nouvelles façons de poser un regard sur l’actualité. Je suis sûr qu’on ne se trompe pas de cause, mais peut être qu’on se trompe de combat. Peut-être nous faut-il d’abord mener un combat sur l’information, pour donner une chance à l’écologie de gagner la bataille des idées. Beaucoup de monde s’intéresse à l’impact-carbone du numérique, mais c’est une question très réductrice : la question centrale est celle de l’influence des plateformes numériques sur le débat des idées, la formation des opinions et nos représentations du monde.

Propos recueillis par Julien Leprovost

 Algocratie, Vivre libre à l’heure des algorithmes, Arthur Grimonpont, Actes Sud

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3 commentaires

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    • Guy J.J.P. Lafond

    Excellente interview. Merci!
    Les réseaux sociaux occupent en effet une très grande place dans nos vies, car nous avons tous besoin de savoir comment notre planète se développe, pour le bien être de nos enfants. Sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, la désinformation et les propagandes haineuses font du tort à notre humanité.
    Au niveau individuel, nous avons la responsabilité et le devoir de protéger qui nous sommes, soit des esprits sains dans des corps sains. Cela, personne ne peut nous l’enlever. Ça dépend uniquement de nous.
    Alors qu’est-ce qu’on attend pour mieux protéger la vie sur Terre? S.v.p., faisons de meilleurs choix de consommation. C’est un pouvoir à la fois individuel et collectif. Exemples:
    1. Un citadin vivant presqu’uniquement en ville n’a pas besoin d’un véhicule thermique. Un vélo et de bonnes chaussures de marche suffisent. Ainsi, il investit dans sa santé et dans une meilleure efficacité collective. Moins il y aura de véhicules polluants dans les villes, meilleure sera notre qualité de vie.
    2. Un citoyen n’a plus besoin de prendre l’avion pour aller en vacances. Il peut utiliser des moyens de transport électrique. Ainsi, il réduit à la fois son empreinte GES et les profits de multinationales du pétrole et du transport. Etc.
    @GuyLafond
    En devoir bénévole – UN
    https://mobile.twitter.com/UNBiodiversity/status/1395129126814691329
    P.S.: n’ayons pas peur de secouer un peu la génération des B.B. (Baby Boomers) qui a toujours obtenu ce qu’elle veut dans la vie, peu importe si c’est mauvais ou bon. Place au bon discernement et au retour à une vie belle et berçante à l’ombre d’un arbre. Après tout, et quand on y réfléchit bien, la bataille de l’information, c’est aussi la bataille de l’éducation.
    @;-)

    • Balendard

    Le nucléaire basé sur l’atome
    et la « Solar Water Economy » sur le soleil et l’eau sont des chaînes énergétiques fondamentalement
    différentes mais elles ont toutefois un point commun en ce sens que leur succès respectif est basé sur un
    mode d’action collectif plutôt qu’individuel

    • Ericl

    Les deux

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