Retour sur 2019 avant la décennie 2020-2030, celle qui doit changer la donne écologique

L’année 2019 s’achève. L’occasion pour la rédaction du magazine GoodPlanet.Info de revenir sur ce qui a fait l’actualité de l’année écoulée et de regarder aussi l’année à venir. Nous profitons de cet article- qui oscille entre le bilan et le billet d’humeur- pour souhaiter à toutes et tous une excellente année 2020 avec l’espoir qu’elle concrétise nos aspirations à faire de la planète un monde meilleur pour tous les êtres vivants qui la peuplent. 2020 sera, en tout cas, pour le magazine GoodPlanet.Info l’occasion d’une évolution du site pour le rendre plus agréable à lire.

Que retenir de 2019 ? le climat et les pesticides

Revenir sur 2019, c’est se souvenir que l’année a été avant tout marquée par le changement climatique avec de plus en plus de signes tangibles au quotidien du réchauffement notamment la canicule, la déforestation et les feux de forêt. Auxquels, il faut ajouter les gigantesques incendies au Brésil ou en Australie.

L’année avait démarré en France avec le succès de la pétition pour inciter le gouvernement à agir plus. Lancée le 18 décembre 2018, la pétition l’Affaire du Siècle a reçu près de 2,2 millions de signatures en tout.

Dans le même temps, la jeunesse et les citoyens ont su poursuivre leur mobilisation en faveur du climat. Cette dernière a su aussi trouver avec Greta Thumberg, une inlassable porte-parole. Pourtant, la COP25 sur le climat a déçu, donnant l’impression de stagner sur ces questions tandis que les scientifiques répètent l’urgence comme dans le dernier rapport spécial du GIEC sur les océans et la cryosphère. Malgré les discours chargés de bonnes intentions depuis de nombreuses années, les faits montrent des records de chaleur qui se succèdent et une augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

L’autre grand sujet de l’année a été les pesticides avec les controverses liées à la distance d’épandage suite aux arrêtés municipaux pris par des élus au nom de la santé e leurs administrés. Ils ont fait l’objet de batailles judiciaires et ont surtout lancé un grand débat pour aboutir à une réglementation nationale qui ne satisfait personne. Sortir de la dépendance aux pesticides, comme de celle du pétrole, fait pourtant partie des mesures à prendre surtout quand l’efficacité des produits est remise en cause. Le journaliste Fabrice Nicolino a aussi mis en lumière une nouvelle série de produits dangereux que sont les fongicides SDHI dans un livre-enquête. Ce dernier montre les limites des mécanismes de contrôle de santé publique du fait de la proximité des acteurs impliqués dans l’évaluation de la nocivité des produits.

Au delà de 2019 : la transition écologique

Avant de se projeter dans la décennie qui vient, revenons un en arrière. Sur une décennie, l’environnement a su devenir un sujet du quotidien, sans se limiter au seul leitmotiv de « sensibiliser » et « éveiller les consciences ». Car l’environnement se rattache à ce qui est fondamental pour nous. Intuitivement, nous le comprenons, empiriquement nous le constatons. La santé, le mieux-vivre, le sens de nos actions et aussi consommer mieux intéresse de plus en plus.

Ces dernières années ont vu des transformations. Elles sont à différents niveaux et avec des finalités diverses : l’essor du bio, la volonté de réduire l’impact carbone, les films comme Demain de Cyril Dion, les mouvements comme le Zéro Déchet ou encore celui des Transition Town (les villes en transition tentent de bâtir une économie plus locale basée sur le vivre-ensemble afin de moins dépendre des énergies fossiles) et même la mise en place au niveau mondial des Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Il existe une multitude d’initiatives, impossible de toutes les citer.

Le constat de l’urgence et celui de la nécessité de transformer nos sociétés ne sont plus à faire. Mais, il reste inlassablement à (dé)montrent qu’agir s’avère possible. Cette idée résume tout l’enjeu de la décennie 2020-2030 : faire en sorte qu’enfin la préservation de l’environnement, et donc par extension ce qui rend la vie humaine possible sur notre planète, soit une réalité. Se préparer à un monde qui change : voilà la réalité de la transition écologique. Elle peut aller de l’utopie à la collapsologie. Bien sûr, la bataille n’est ni gagnée, ni perdue d’avance. Il faut s’informer, débattre, convaincre, accepter de changer, de renoncer à certaines choses, en essayer de nouvelles, tâtonner, inventer et créer. N’oublions pas que décennies après décennies, même si du temps a été perdu, les idées et les connaissances sur l’écologie ont progressé et sont entrées dans l’es esprits. La période qui démarre en 2020 doit se traduire par une plus large adhésion et leur concrétisation. L’année 2020 sera donc un galop d’essai avec deux grands sommets internationaux sur deux sujets cruciaux : la COP15 de la Convention sur la Biodiversité Biologique à Pékin et la COP26 sur le climat qui doit finaliser les mécanismes de mise en œuvre de l’Accord de Paris. Espérons que cette fois-ci et les suivantes, les gouvernements sachent répondre aux attentes des populations.

La rédaction du magazine GoodPlanet.Info

6 commentaires

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  • OUI
    espérons que lors de cette nouvelle décennie et les suivantes, les gouvernements sachent répondre aux attentes des populations.

    le lien ci-dessous permet entr’autres de comprendre quelle est l’attente des populations: vivre mieux en dépensant moins

    https://www.goodplanet.info/actualite/2019/12/31/face-a-lurgence-climatique-rennes-interdit-les-chauffages-en-terrasse-des-bars/

    • Jean-Pierre Bardinet

    Grâce aux combustibles fossiles, jamais l’humanité ne s’est aussi bien portée, quoi qu’en disent les idéologues verts. Tous les indicateurs sont au vert (et là, c’est un « bon » vert). Réduction de l’extrême pauvreté, diminution de la mortalité infantile, progression de l’éducation et du nombre de régimes démocratiques, augmentation du nombre de personnes sachant lire et écrire, 86% de personnes vaccinées et augmentation de l’espérance de vie. Le seul énorme problème qui risque de tout faire capoter, c’est l’idéologie de l’écologisme/réchauffisme dont le but ultime est la mise en place d’un totalitarisme vert, et la réduction drastique du nombre d’humains

    • Jean-Pierre Bardinet

    Il est exact que le taux de CO2 atmosphérique a continué à augmenter quasi-linéairement et que nos émissions anthropiques (environ 4% du total des émissions) ont connu une très forte inflation. Mais il faut noter que cela n’a eu aucune influence sur l’évolution de la TMAG (température moyenne annuelle globale), la tendance depuis près de 20 ans n’étant plus que de +0,1°C/décennie. Tout ce que vous imputez à un réchauffement climatique n’a donc aucun sens. Ce qui pourrait sauver l’humanité du totalitarisme vert, ce serait un refroidissement significatif, voire un nouveau Petit Age Glaciaire, ce qui serait possible selon les astrophysiciens en fonction de la baisse de l’activité solaire.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Que veulent les populations, sous réserve qu’elles soient bien informées des faits réels ? Elles en ont par-dessus la tête de cette noria de taxes environnementales, de normes et de règlements contraignants qui leur pourrit la vie de tous les jours (et le portefeuille). Elles veulent qu’on les laisse vivre leur vie sans qu’on leur impose ce qu’elles doivent faire et ne pas faire. Elles veulent garder leur espace de liberté et ne veulent pas d’un Big Brother vert. Elles veulent des voitures essence et/ou diesel, elles veulent la liberté de se déplacer comme elles le veulent, elles veulent moins d’Etat mais mieux d’Etat, elles veulent la paix et avoir la libre jouissance de leurs biens.

    • Michel CERF

    Heureusement , avec les nouvelles générations , conscientes et bien informées , les propos de JPB font PCHIT !!

    • Jean-Pierre Bardinet

    Michel Cerf,
    Non, les jeunes générations ne sont pas bien informées : elles subissent, dès l’école, un lavage de cerveau, pour en faire de gentils petits militants ignares et verts asservis à l’idéologie de l’écologisme. C’est de cette manière que les nazis formattaient les jeunes générations.