Chine : un pangolin retrouve une liberté au goût de victoire

Pangolin

(ARCHIVES) Un des pangolins sauvés de trafiquants en Ouganda, le 9 avril 2020 © AFP Isaac Kasamani

Pékin (AFP) – Un pangolin a retrouvé la liberté dans l’est de la Chine à la plus grande joie de militants écologistes, quelques jours après que l’animal mis en cause dans l’épidémie de coronavirus a été retiré de la pharmacopée traditionnelle.

La jeune femelle a été remise dans la nature jeudi dans la province du Zhejiang. Elle a ainsi échappé au sort de nombre de ses congénères, dans un pays qui a traditionnellement utilisé ses écailles à des fins médicales.

L’animal, tombé dans un bassin, avait été découvert par un agriculteur qui l’avait remis à la police.

« C’est un miracle: nous avons renversé la situation au point de pouvoir relâcher des pangolins », s’est félicitée Sophia Zhang, directrice de la Fondation protection de la biodiversité et développement vert.

« Les pangolins ne peuvent survivre en captivité car ils ne s’adaptent pas à la nourriture ni à leur entourage », a-t-elle expliqué à l’AFP.

Ce petit mammifère, considéré comme l’animal le plus braconné du monde, est menacé d’extinction.

La semaine dernière, l’administration chinoise des Forêts lui a accordé le plus haut niveau de protection dans le pays. Il a également été retiré de la liste officielle des produits qui peuvent être incorporés dans la médecine traditionnelle.

La Chine a renforcé sa législation sur la consommation d’animaux sauvages, alors que le pangolin est soupçonné d’avoir été l’hôte intermédiaire qui aurait permis la transmission du nouveau coronavirus de la chauve-souris à l’espèce humaine.

Le virus a fait son apparition à la fin de l’an dernier sur un marché de Wuhan (centre) où étaient vendus des animaux sauvages vivants.

L’aire de peuplement du pangolin se trouve en Afrique et en Asie du sud-est. Mme Zhang dit ignorer combien d’individus vivent encore en liberté en Chine mais suppose qu’ils sont très peu nombreux.

Un médecin traditionnel a expliqué à l’AFP que les écailles de pangolin étaient indiquées dans le traitement de l’arthrite, des ulcères et des tumeurs. Cependant, leur vertu n’a jamais été établie scientifiquement.

Leur retrait de la pharmacopée « aura certainement un impact sur le traitement de certaines maladies », a déploré le médecin, qui se présente sur internet sous le nom Xinglin Daoren. Selon lui, le pangolin « est irremplaçable ».

© AFP

2 commentaires

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    • JEAN-FRANCOIS BARDAUD

    Ils ont peut etre enfin compris qu il faut arreter de bouffer tout et n importe quoi pour le pharmacopee de merde

    • Michel CERF

    J’espère mais j’en doute fort .