Chine : retrait du pangolin de la pharmacopée traditionnelle

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Un pangolin sauvé des trafiquants par les autorités ougandaises, le 5 avril 2020 à Kampala © AFP/Archives Isaac Kasamani

Pékin (AFP) – La Chine a retiré les ingrédients issus du pangolin de la liste officielle des produits de la pharmacopée traditionnelle, ont annoncé mardi les médias officiels, plusieurs jours après le renforcement des mesures de  protection de cet animal menacé d’extinction et soupçonné d’avoir joué un rôle dans la transmission à l’homme du nouveau coronavirus.

Les pangolins ont été retirés cette année de la pharmacopée officielle chinoise, ainsi que des produits comme des pilules fabriquées à base d’excréments de chauves-souris, a rapporté le journal Health Times.

Le pangolin, qui est l’animal le plus pourchassé par les braconniers et les trafiquants dans le monde, est soupçonné d’avoir été l’hôte intermédiaire qui aurait permis la transmission du nouveau coronavirus de la chauve-souris à l’espèce humaine. Le nouveau coronavirus avait émergé en 2019 sur un marché à Wuhan où étaient vendus des animaux sauvages vivants, selon des scientifiques chinois.

« Les ressources de la vie sauvage épuisées » sont retirées de la pharmacopée traditionnelle chinoise, a indiqué le Health Times, qui n’a pas précisé la raison exacte du retrait des pangolins.

Les écailles et ingrédients issus du pangolin atteignent un prix élevé sur le marché noir et sont couramment utilisés par la médecine traditionnelle chinoise, bien que les scientifiques relèvent qu’ils n’ont pas de vertus thérapeutiques.

Vendredi, l’administration chinoise des Forêts a annoncé que les pangolins bénéficient désormais du plus haut niveau de protection dans le pays, une décision qui a été saluée samedi par l’organisation de défense de la nature WWF.

Au cours des derniers mois, la Chine a interdit la vente d’animaux sauvages pour la consommation alimentaire, invoquant le risque de maladies transmissibles à l’homme, mais ce commerce reste légal à des fins de recherche scientifique ou pour la médecine traditionnelle.

© AFP

Un commentaire

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    • patrice DESCLAUD

    Très bien pour ces espèces; mais pour combien de temps ?! Car c’est du déjà vu sur d’autres espèces … Les « scientifiques » ont bon dos, quand on se souvient de la Chloroquine et du Lancet ou Nature … Ne pas oublier que la médecine reste une science humaine, pas une science « dure » …