Virus en Inde : la justice interdit les pétards dans les villes polluées

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Le monument de la "porte de l'Inde" à New Delhi noyé dans le brouillard le 9 novembre 2020. © AFP Sajjad HUSSAIN

New Delhi (AFP) – Le tribunal indien chargé de l’environnement a ordonné lundi l’interdiction des pétards et feux d’artifice durant la fête de Diwali dans les villes à l’air pollué, évoquant un lien entre la pollution et la progression du virus.

Avant Diwali, la grande fête hindoue des lumières prévue samedi, le tribunal a jugé nécessaire cette interdiction en raison du rôle joué par la pollution dans une nouvelle hausse des cas de coronavirus.

La pollution provoquée par les pétards et feux d’artifice « aggrave les risques pour la vie et la santé », a estimé le tribunal. L’interdiction est applicable jusqu’au 30 novembre dans toutes les villes sujettes à une pollution accrue, ce qui est le cas de presque tout le Nord de l’Inde en hiver.

New Delhi et les Etats du Rajasthan, de l’Haryana, du Maharashtra et du Bengale occidental ont déjà interdit ou limité la vente et l’utilisation de pétards et feux d’artifice.

Dans le reste du pays, les Etats envisagent d’autoriser samedi les pétards durant des plages de temps limitées à une heure.

Pour le tribunal, l’interdiction doit être « absolue » à New Delhi en raison de la pollution et de la hausse des cas de Covid-19.

La capitale indienne, où les indices gouvernementaux de la pollution sont au niveau « sévère » depuis près d’une semaine, a enregistré dimanche un nouveau record quotidien de nouveaux cas de coronavirus, à 7.750, et des hôpitaux font état d’un risque de pénurie de lits en soins intensifs.

L’Inde est le deuxième pays au monde le plus touché par la pandémie en nombre de cas derrière les Etats-Unis. Le pays compte 8,5 millions de cas et près de 127.000 morts du Covid-19.

Les fabricants de pétards et feux d’artifices ont immédiatement réclamé des compensations publiques pour cette interdiction. La ville de Sivakasi (Sud), qui assure plus de 90% de la production indienne dans ce domaine et y emploie plus de 250.000 personnes, a déjà subi ces dernières années l’effet de restrictions. Cette année, les propriétaires d’usine indiquent avoir déjà perdu 30% de leur activité à cause du coronavirus.

©AFP

New Delhi s’étouffe sous un épais brouillard de pollution

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