Milan (AFP) – Le Premier ministre italien Mario Draghi a appelé jeudi le G20 à s’engager lors du sommet de Rome fin octobre à limiter la hausse des températures sur la planète à 1,5°C, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.
« Nous voulons obtenir un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré. Et nous voulons développer des stratégies à long terme conformes à cet objectif de 1,5 degré », a déclaré Mario Draghi devant 400 jeunes du monde réunis à Milan.
L’Italie, qui assure la présidence tournante du G20 et co-organise la COP26 de Glasgow avec Londres, « encourage les pays à honorer leurs promesses pour le climat et, dans certains cas, à être disposés à en faire de plus courageuses encore », a poursuivi M. Draghi dont le discours a été brièvement interrompu par des manifestants.
Le G20, dont les chefs d’État et de gouvernement se réuniront à Rome les 30 et 31 octobre, « comprend des pays qui représentent plus de 80% du PIB mondial et plus de 75% des émissions » polluantes. « Tous les grands acteurs et pollueurs sont là », a souligné Mario Draghi, qui s’était entretenu auparavant avec la militante suédoise Greta Thunberg, présente à Milan.
Les 400 jeunes âgés de 15 à 29 ans, venus de près de 200 pays, doivent présenter jeudi leur vision commune de l’urgence climatique et des actions prioritaires à mener aux ministres réunis jusqu’à samedi pour préparer la COP26.
« Votre génération a le plus à perdre avec le changement climatique (…). Vous avez raison d’exiger responsabilité et changement », leur a dit Mario Draghi.
L’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique prévoit de plafonner le réchauffement de la planète en dessous de deux degrés par rapport au niveau préindustriel, tandis que les pays poursuivront leurs efforts pour limiter l’augmentation à 1,5 C.
Selon le Giec, pour limiter le réchauffement à +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030 par rapport à 2010, avant de poursuivre les efforts pour atteindre la neutralité carbone vers 2050.
Et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime qu’il y a au moins une probabilité sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse déjà temporairement la barre des 1,5°C d’ici à 2024.
©AFP
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Balendard
Si mes souvenirs sont exacts il y a déjà de nombreuses années j’ai pressenti peut-être grâce au travers du CIAT que les Italiens étaient des précurseurs.
Si nous arrêtions dès à présent le nucléaire et la combustion des produits fossiles pour assurer nos besoin en énergie, il n’est pas impossible que nous puissions y parvenir. Et ceci même si la durée de vie du gaz carbonique dans l’atmosphère était véritablement proche de 100 ans. Voir pages 26 et 27 de
http://infoenergie.eu/riv+ener/5urgence-changement.pdf
Nous l’avons enfin compris pour la voiture mais pas encore pour l’habitat. Ceci vu qu’il nous reste encore à prendre conscience que nous pourrions pour ce dernier poste particulièrement énergivore satisfaire nos besoins en devenant beaucoup plus sobre. Ceci en prenant conscience qu’il nous faut
dès à présent abandonner l’effet joule et le remplacer par la thermodynamique en échangeant principalement les calories sur l’eau