93% de meubles recyclés ou valorisés en 2020, selon l’éco-organisme

recyclage meubles

Des encombrants notamment d'ameublement collectés à Paris le 27 mars 2001 © AFP/Archives PIERRE-FRANCK COLOMBIER

Paris (AFP) – Quelque 842.000 tonnes de déchets d’ameublement ont été collectés en France en 2020 par l’éco-organisme chargé de ce secteur, dont 93% ont été valorisés ou recyclés, selon un bilan publié mardi.

Ce tonnage est en léger repli de 4% par rapport à 2019, du fait du premier confinement. Mais cette interruption de collecte pendant près de 10 semaines a été quasiment compensée par la poursuite du déploiement de bennes en déchèteries et un accroissement des partenariats avec les associations, explique l’éco-organisme Eco-mobilier, qui affiche un « objectif zéro déchet » d’ici 2023.

L’an dernier, sur l’ensemble des déchets récupérés, environ 5% ont été réemployés, 46% recyclés, 42% valorisés en énergie (incinération) et 7% éliminés.

Au démarrage d’Eco-mobilier fin 2011, plus de la moitié des meubles usagés terminaient leur vie en enfouissement, souligne l’éco-organisme, chargé de la collecte, du tri et du recyclage de meubles et éléments d’agencement (et qui depuis 2018, prend aussi en charge couettes et oreillers usagés).

Eco-mobilier compte plus de 5.000 points de collecte: dans plus de 3.000 déchèteries des collectivités, chez près de 1.300 distributeurs, fabricants ou livreurs d’ameublement et auprès d’associations.

La loi Agec relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire impose aux professionnels de l’ameublement de nouvelles obligations, dont certaines dès 2022 comme la reprise obligatoire des meubles usagés des clients ou l’interdiction d’éliminer les invendus.

« Les distributeurs sont directement concernés par cette loi », explique Eric Weisman-Morel, directeur du développement d’Eco-mobilier: « à compter du 1er janvier 2022, les consommateurs pourront se débarrasser gratuitement de leurs meubles usagés auprès des enseignes. Ce service devra être proposé par les boutiques de plus de 200 m2 ou lors des livraisons, à condition que les clients achètent des biens similaires. Les magasins dont la surface de vente dépasse 1.000 m2 offriront, eux, une reprise sans obligation d’achat ».

Enseignes et vendeurs sur internet doivent aussi proposer une reprise sans frais. Ils devront, avant la vente, informer les clients des conditions de reprise, en précisant si elle s’effectue en magasin, à la livraison ou sur un point de collecte.

©AFP

Un commentaire

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    • Dehousse

    Et si on s’inquiétait de sauver aussi les anciens meubles faits par nos ancêtres artisans. Ils représentent un savoir qui se perd, et leur fabrication est comme les energies fossiles : elle a accumulé l’équivalent de milliers d’heures de travail.
    Or, juges selon leur styles divers et par effet de mode, il ne valent plus rien aujourd’hui, mais seront recherchés dans un futur proche ou lointain. En parallèle aux brocanteurs et antiquaires, il devrait exister un organisme qui récupère et sauve tout ce qui vaut la peine par la qualité de sa facture et représente un patrimoine artisanal. Ikea et consorts ne laissent derrière eux que des panneaux de d’ersatz de bois bourrés de chimie.
    J’aimerais donner mes vieux meubles de famille, mais à des gens qui les aiment et les soignent, pas à des fabricants de pellets.