Trois oursons nés dans le Béarn, une première depuis 50 ans


Trois oursons nés cet hiver détectés dans le Béarn, une première depuis les années 1970 dans cette partie des Pyrénées où les ours sont rares © AFP/Archives JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Toulouse (AFP) – Trois oursons nés cet hiver ont été détectés dans le Béarn, une première depuis les années 1970 dans cette partie des Pyrénées où les ours sont rares, annoncent jeudi les associations pro-ours.

« C’est encourageant. On a généralement chaque année une portée de trois ours, mais pas dans le Béarn, où il n’y a que 2 femelles lâchées en 2018 en Vallée d’Aspe et trois mâles, de part et d’autre de la frontière avec l’Espagne », dit Alain Reynes, directeur de Pays de l’ours-Adet.

« Cette année, on peut espérer une quinzaine d’oursons », poursuit-il. Sur les 16 oursons nés en 2020 dans les Pyrénées, 4 sont morts.

Le taux de mortalités des oursons est important la première année. Ils pèsent à peine 300 grammes à la naissance et atteignent 3 à 5 kg à cette époque de l’année.

En 2020, 64 ours ont été détectés par les équipes de suivi de l’ours, un nombre auquel il faut retrancher les quatre oursons disparus et les trois ours adultes tués par l’homme, un en France, deux en Espagne.

Les trois oursons répertoriés cette semaine étaient en compagnie de leur mère Sorita. Les deux oursons qui avaient été observés près d’elle en 2019 n’ont pas survécu, et elle n’en a pas eus en 2020.

« Même si ces naissances ne suffisent pas pour restaurer une population viable, c’est une excellente nouvelle, porteuse d’espoir pour l’avenir de l’espèce dans les Pyrénées », soulignent les associations qui défendent la présence de l’ours dans le massif.

En 1996, la France a engagé un processus de sauvegarde de l’ours brun des Pyrénées, l’espèce étant en voie de disparition, en lâchant des ours venus de Slovénie, qui se sont bien adaptés à leur nouvel environnement.

Les éleveurs de montagne sont opposés à cette politique, dénonçant les prédations sur les troupeaux dans les hauts pâturages, notamment dans l’Ariège, où se concentrent une cinquantaine d’ours.

Les associations Ferus et Pays de l’ours demandent à l’Etat français de nouveaux lâchers pour assurer une présence durable de l’espèce, comme le recommande la commission européenne, et le remplacement des trois ours tués par l’homme l’an dernier.

Les autorités françaises ont adressé en mars à Bruxelles, pour approbation, un programme de financement Life (L’instrument financier pour l’environnement) Ours-Pyr pour les prochaines années qui ne prévoit pas de nouveau lâcher, selon Pays de l’ours.

© AFP

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4 commentaires

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    • michel CERF

    Il n’y a quand France ou éleveurs et chasseurs sont aussi bornés .

    • Méryl Pinque

    Trois futures victimes ?
    Quand un pays est infoutu de protéger les ours qu’il réintroduit (au prix d’un traumatisme évident dû au changement de pays et donc d’habitudes, ainsi que du transport), alors ce pays doit cesser cette politique.
    Les animaux nonhumains sont des personnes, pas des unités remplaçables ni transférables.

    • Yvette camps

    Protégeons les, que l’humain apprennent à vivre en harmonie avec ses magnifiques créatures..

    • Yves Lanceau

    Méryl Pinque a malheureusement raison !