Le MSC répond à BLOOM sur sa dernière étude

MSC Bloom

Bateau de pêche au large de l’île de Sein, Bretagne © Yann Arthus-Bertrand

Le MSC, label de certification de la pêche durable, fait l’objet de critiques de la part de l’association BLOOM. qui a publié aujourd’hui une étude remettant en cause les certificats délivrés par le label MSC. Nous republions dans nos pages Débattre la réponse du MSC ainsi que l’intégralité du communiqué de BLOOM.

Le Marine Stewardship Council tient à apporter des clarifications quant à la dernière étude de Bloom dédiée exclusivement à notre ONG. Cette analyse repose sur un corpus de photographies et de supports de communication, ce qui ne constitue pas un indicateur pertinent pour évaluer un programme de certification scientifique. Nous déplorons les méthodes employées par Bloom alors qu’aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de servir efficacement la cause environnementale tout en veillant à ne pas briser l’élan solidaire créé par la crise que notre société traverse.

Quand on connait les bouleversements économiques et sociaux que la pandémie a entraînés, on ne peut que prendre conscience de l’importance du changement vers une société plus équitable qui répond aux besoins de chacun : entreprises, pêcheurs, citoyens. Au MSC, nous nous attachons depuis plus de 20 ans à travailler main dans la main avec toute la filière pour y arriver. Notre objectif est avant tout de faire évoluer les professionnels vers une pêche durable. C’est pourquoi nous travaillons avec des pêcheries de toutes tailles : des plus petites aux plus importantes.

En tant qu’ONG scientifique, nous savons que la durabilité environnementale de la pêche ne se mesure ni à la taille d’un bateau, ni à son engin de pêche. Tous les engins de pêche, peuvent avoir des impacts négatifs sur la biodiversité marine s’ils sont mal gérés. L’important est de s’assurer que quel que soit l’engin et la taille du bateau, il soit géré et utilisé de façon à respecter les stocks, les habitats et toutes les espèces marines environnantes.

Il ne faut pas oublier que l’enjeu est environnemental, mais également social et économique. Aujourd’hui, la sécurité alimentaire est vitale à l’échelle mondiale. Ce n’est qu’en travaillant avec l’ensemble des acteurs que nous pourrons faire bouger les lignes. Nous souhaitons rappeler que la « certification » n’est que la partie émergée de l’iceberg : depuis plus de 20 ans, nous réalisons un travail de longue haleine pour accompagner les pêcheries dans leur chemin vers la durabilité, avant la certification. Nous concentrons essentiellement nos efforts sur le travail avec les pêcheries artisanales et des pays en développement. Dans ces pays, où le manque de données scientifiques, de capacités financières et techniques sont les principaux obstacles vers la durabilité, nous fournissons des outils adaptés, des formations ou bien encore des soutiens techniques et financiers pour leur permettre d’améliorer leurs pratiques vers la durabilité

Notre objectif est le suivant : contribuer à lutter contre la surpêche et à préserver l’environnement marin. Il s’agit du leitmotiv qui anime notre organisation, et ce dès sa création. Les résultats sont concrets et mesurables. Plus de 90% des pêcheries qui sont certifiées mettent en place des améliorations. La durabilité des océans reste et restera notre mission principale.

Le MSC répond à Bloom sur sa dernière étude
Marine Stewardship Council France
5 mai 2020
Lire le communiqué de BLOOM

2 commentaires

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    • DESCLAUDatrice DESCLAUD

    La réponse de MSC à l’étude de Bloom reste très politique et générale sans apport de matière et arguments debase. Pourquoi ne cite-t-il pas leur partenaire le WWF ?

    • Méryl Pinque

    Une seule solution : le véganisme.
    Les consommateurs sont responsables.

    Les poissons sont des êtres sentients possédant par là même des droits fondamentaux que nous leur nions arbitrairement.
    Ils tiennent à leur vie comme nous tenons à la nôtre.
    Les tuer et les manger est un crime.