Xynthia: le gouvernement rend hommage aux victimes de la tempête dix ans après

tempête Xynthia

Le maire de La Faute-sur-Mer, Patrick Jouin (G), et celui de L'Aiguillon-sur-Mer, Maurice Millicent, à la cérémonie en l'honneur des victimes de la tempête Xynthia qui a fait 47 morts en février 2010, à La Faute-sur-Mer, le 1er mars 2020 © AFP Sebastien SALOM-GOMIS

Un hommage a été rendu dimanche, en présence de la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, aux victimes de la tempête Xynthia qui a fait 47 morts il y a dix ans, dont 29 dans le village vendéen de La Faute-sur-Mer.

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, « à l’heure où tout le monde dort, les digues cèdent, l’eau entre dans les maisons », a retracé la ministre, en saluant la mémoire des victimes et le courage des sauveteurs.

A l’endroit où les inondations ont atteint jusqu’à 2,80 m de haut, les habitations ont toutes été détruites et remplacées par un golf devant lequel est construit un mémorial.

C’est au pied de ce monument que Mme Borne a déposé une gerbe et lu, sous une pluie battante, le nom de chaque victime, avant de prendre part à une minute de silence et un lâcher de pigeons voyageurs.

« A l’évidence, il y a eu un après Xynthia. Depuis, l’Etat et les collectivités n’ont cessé d’agir pour se tenir aux côtés des victimes et reconstruire un territoire plus résilient quitte à relocaliser des habitants ou des activités pour que la montée inéluctable des eaux ne les menace plus jamais », a affirmé Mme Borne.

« On s’assurera que les moyens nécessaires sont bien là pour accompagner toutes les collectivités et donc les 17 millions de Français qui sont aujourd’hui menacés par le risque submersion ou inondation », a poursuivi la ministre qui a prononcé un discours à l’issue de la cérémonie.

Le moment de recueillement, qui a par ailleurs réuni les sénateurs, députés et le président du Conseil départemental de la Vendée ainsi la présidente de la région Pays de la Loire, « était à la hauteur de ce que l’on voulait », a expliqué Elisabeth Tabary qui a perdu son mari et son petit-fils il y a dix ans.

Parmi la centaine de personnes qui ont assisté à l’hommage, Serge Barbereau, 72 ans, a soutenu qu’il était important de « ne pas oublier ».

Depuis Xynthia, qui avait fait exploser la porte de son garage à La Faute-sur-Mer laissant entrer 80 cm d’eau chez lui, il a construit un étage de sécurité dans sa maison.

« Cela paraît logique que ça se reproduira », conclut-il, estimant que la nouvelle « zone refuge » de son domicile lui permettra « de se sécuriser, car les digues n’ont jamais protégé à 100% ».

© AFP

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