Deux scientifiques ont mis au point un drone équipé de caméras, de capteurs et d’un GPS afin de surveiller les forêts, cartographier la déforestation ou encore recenser les espèces menacées. « L’utilisateur planifie chaque mission d’observation sur un ordinateur en définissant à l’avance les sites qu’il souhaite observer via Google Map », explique Lian Pin Koh, de l’école polytechnique de Zurich. Jusqu’à présent, les drones ont principalement été utilisé à des fins militaires, pour l’agriculture ou encore pour le cinéma mais très peu à des fins de conservation et de préservation de la nature, notamment en raison de leur coût élevé, souligne le scientifique. Mais l’appareil qu’il a mis au point avec Serge Winch, biologiste à l’université de Zurich, et avec le soutien de la National Geographic Society, The Orangutan Conservancy et du zoo de Denver, coûte moins de 1 500 €, rapporte le site Mongabay. Jusqu’à présent, 30 missions ont déjà été effectuées dans le nord de l’île de Sumatra. Le drone a rapporté des clichés de plantations de palmiers à huile, d’éléphants, d’orang-outans en train de se nourrir dans des zones pas faciles d’accès. C’est ce qu’apprécie Stuart Pimm, qui dirige le programme de conservation Saving Species et qui précise que « le drone offre en plus une alternative intéressante aux hélicoptères ou aux avions et permet d’avoir également des photos dans une définition plus importante que des images satellites. » Déjà, des scientifiques de toute la planète ont contacté Messieurs Koh et Winch pour se renseigner sur leur produit. « Mon rêve, ce serait que dans le futur, chaque écologiste sur le terrain puisse avoir son propre drone dans son sac à dos puisque ça ne coute finalement pas plus cher qu’une bonne paire de jumelles ! », conclut Lian Pin.
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