Comprendre Copenhague : pourquoi manger moins de viande

Diminuer sa consommation de viande est le geste individuel le plus simple et le plus efficace pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. En effet, l’élevage représente directement et indirectement près de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. Plus encore que le secteur des transports.

L’extension de l’élevage est l’une des principales causes de la déforestation. Tout d’abord, parce que faire paître les animaux nécessite de l’espace, qui est souvent pris sur la forêt. Ensuite, parce que nourrir les animaux dans des élevages intensifs requiert de grandes quantités de fourrage et de céréales : pour produire un kilo de viande de bœuf, il en faut sept de soja ou de maïs, 36 kilos de fourrage et 16.000 litres d’eau. Les terres où est cultivé le soja sont pour l’essentiel prises à la forêt amazonienne. Or, la déforestation émet de grandes quantités de gaz à effet de serre.

De plus, les bovins pètent et rotent du méthane, un puissant gaz à effet de serre –près de 100 litre par jour et par animal ! Il faut aussi compter les émissions de CO2 produites par le transport des aliments jusqu’à l’assiette du consommateur sur des milliers de kilomètres.

Au total, un kilogramme de bœuf équivaut à 18 kilogrammes de CO2 – autant qu’une voiture en émet sur 100 kilomètres ! Et dans le monde, chaque personne consomme en moyenne 40 kilos de viande par an (83 kilos dans les pays développés contre 31 kilos dans un pays en développement), deux fois plus qu’il y a cinquante ans.

« Commencez par renoncer à la viande un jour par semaine puis réduisez petit à petit », conseille donc le président du GIEC, Rajendra Pachauri. Vous pouvez aussi passer des viandes rouges aux viandes blanches, responsable de 5 à 10 fois moins d’émissions de GES. En effet, la volaille n’émet pas de méthane et surtout nécessite beaucoup moins d’énergie pour être élevée car les animaux sont tués beaucoup plus jeunes – après quelques semaines contre plusieurs années pour un bœuf. Tout cela sans ne rien dire de la terrible condition des animaux d’élevage.

Martinière.

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