Singapour fait ses adieux à un panda enfant du pays

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Cette photo publiée par le Mandai Wildlife Group montre Le Le, un panda de deux ans au parc animalier River Wonders à Singapour le 13 décembre 2023 © Mandai Wildlife Group/AFP Handout

Singapour (AFP) – Les Singapouriens ont fait des adieux émus mercredi à un petit panda de deux ans que les autorités se préparent à envoyer en Chine pour rejoindre un programme de protection de l’espèce.

Le Le, le premier panda né dans la cité-État d’Asie du Sud-Est, a fait sa dernière apparition publique au parc animalier River Wonders avant une quarantaine d’un mois précédant son départ.

Des dizaines de visiteurs sont venus le voir déambuler une dernière fois dans son enclos, en mangeant des tiges de bambou et des carottes que les gardiens avaient cachés sous des avions en papier et dans des valises en carton.

Parmi le public se trouvait Lucilla Teoh, qui se décrit comme une « amoureuse des pandas », et portait un t-shirt et un chapeau décorés de motifs de panda ainsi que des boucles d’oreilles panda scintillantes pour l’occasion.

La femme de 61 ans a indiqué se considérer comme une « grand-tante » de Le Le, car elle l’avait vu grandir, d’un petit bébé jusqu’à devenir un jeune de 73 kilogrammes.

« C’est doux-amer, évidemment, j’aurais aimé qu’il reste plus longtemps », a déclaré Mme Teoh à l’AFP.

« Mais je pense aussi qu’il a un rôle à jouer dans la conservation des pandas, qu’il est important pour lui de retourner en Chine, de grandir un peu, et ensuite j’espère qu’il sera un ambassadeur des pandas et qu’il deviendra comme ses parents ».

Lydia Robangsa, qui a amené sa fille Dahlia, neuf ans, voir Le Le pour la dernière fois, explique que toutes deux se sentent « un peu tristes » de dire au revoir au panda. « Je pense que Singapour est sa maison », dit la responsable marketing de 40 ans.

Le Le est né en 2021 par insémination artificielle. Ses parents, Jia Jia et Kai Kai, n’avaient pas réussi à s’accoupler naturellement.

Le couple de pandas, âgés de 15 et 16 ans, est arrivé à Singapour en 2012 grâce à un prêt de la Chine. Selon cet accord, sa progéniture devait être envoyée en Chine pour rejoindre un programme de protection des pandas.

La reproduction des pandas – en captivité ou dans la nature – est notoirement difficile, selon les experts, car ces d’animaux sont rarement d’humeur à s’accoupler.

Pour compliquer encore les choses, les pandas femelles ne sont en chaleur qu’une fois par an, pendant deux jours environ.

Le Le devrait se rendre à Chengdu le 16 janvier dans une caisse sur mesure à bord d’un avion cargo de Singapore Airlines.

La Chine déploie depuis longtemps une « diplomatie du panda », en prêtant ces mammifères à divers pays, souvent pour accompagner ses objectifs de politique étrangère.

Selon le Fonds mondial pour la nature WWF, il reste environ 1.860 pandas géants à l’état sauvage, et environ 600 en captivité dans le monde entier.

© AFP

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