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Le solaire, première source d’énergie au monde en 2050 ?

solaire point de bascule 2050

Des toits avec des panneaux solaires de l'éco-qaurtier Vauban à Freiburg im Breisgau - Allemagne (47°58’ N, 7°50’ E). © Yann Arthus-Bertrand

Selon une étude de l’université d’Exeter au Royaume-Uni, le monde aurait déjà franchi un point de bascule qui ferait de l’énergie solaire la première source de production d’électricité d’ici 2050. Les chercheurs mettent en avant comme arguments la baisse du coût de ces technologies ainsi que leur diffusion à grande échelle. Ils estiment même que désormais les politiques climatiques en faveur des renouvelables ne sont plus un facteur décisif. Leurs travaux basés sur de nouvelles modélisations et projections du secteur de l’énergie ont été publiés dans la revue Nature Communications.. Cette étude est publiée alors que le secteur des énergies renouvelables connait un essor sans précédent dans le monde entier.

« Les récents progrès des renouvelables signifient que les projections basées sur la domination des énergies fossiles ne constituent plus des hypothèses réalistes », explique le docteur Femke Nijsse, de l’université d’Exeter et auteur de l’étude. Il rajoute que « en d’autres termes, nous avons évité le scénario « business as usual » pour le secteur de l’énergie »

Les conditions tant économiques que techniques semblent donc favorables aux panneaux solaires photovoltaïques. Les scientifiques ont toutefois identifié 4 freins au développement des panneaux photovoltaïques, rapporte le site ScienceDaily.

D’une part, du côté de la fabrication, il subsiste un risque que la chaine approvisionnement ne parvienne pas à répondre à la demande. La décarbonation de l’économie implique d’extraire plus de métaux. D’ici à 2040, 40 % de la demande mondiale en cuivre ira à la fabrication des dispositifs utilisés pour produire de l’énergie renouvelable, entre 60 % et 70% de celles de nickel et de cobalt et jusqu’à 90 % pour le lithium. À cela s’ajoute les difficultés pour financer des panneaux photovoltaïques dans les pays en développement. D’autre part, les auteurs avertissent que les réseaux électriques actuels ne sont pas encore tous adaptés aux contraintes induites par l’énergie solaire. Enfin, les auteurs pointent le risque d’opposition politique aux renouvelables, perçues comme une menace pour l’emploi dans certains secteurs.

Julien Leprovost

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Pour aller plus loin

L’étude (en anglais) The momentum of the solar energy transition dans la revue Nature Communications

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