Des guépards de retour dans la nature en Inde après 70 ans

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Un guépard au parc zoologique de Nehru à Hyderabad, le 12 mai 2012 © AFP/Archives NOAH SEELAM

New Delhi (AFP) – Un couple de guépards de Namibie a été relâché dans la nature en Inde, dans le cadre d’un projet visant à réintroduire ces félins disparus du pays il y a plus de 70 ans, a annoncé dimanche le ministre de l’Environnement, Bhupender Yadav.

« Les deux guépards vont bien », a tweeté M. Yadav suite à leur libération dans le parc national de Kuno, dans le centre de l’Inde, après un séjour de plusieurs mois dans un enclos d’acclimatation.

Les deux animaux, baptisés Obaan et Asha, sont les premiers à être mis en liberté sur les huit guépards arrivés de Namibie en septembre dernier, après un arrêt de la Cour suprême indienne qui, en 2020, avait autorisé la réintroduction de l’espèce à titre expérimental.

Douze autres guépards sont arrivés d’Afrique du Sud le mois dernier. Les autorités espèrent qu’une fois relâchés, les guépards se reproduiront et que la population atteindra une centaine d’individus d’ici 10 ans.

Il s’agit de la première relocalisation intercontinentale de guépards, l’animal terrestre le plus rapide de la planète.

L’Inde abritait autrefois le guépard d’Asie. Mais le dernier spécimen a été tué en 1947 par un prince indien, et l’espèce a été officiellement déclarée éteinte dans le pays en 1952.

Le parc national de Kuno a été choisi pour l’introduction de guépards d’Afrique – une sous-espèce différente des guépards d’Asie – en raison de ses vastes prairies et des proies abondantes qu’il héberge.

Le guépard est considéré comme « vulnérable » sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il n’en reste aujourd’hui qu’environ 7.000, principalement dans les savanes africaines.

Sa survie est principalement menacée par la réduction de son habitat naturel et la disparition de ses proies en raison de la chasse par l’homme, du développement des terres à d’autres fins et du changement climatique.

© AFP

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