Presque 30% des espèces d’oiseaux menacées au Royaume-Uni selon une étude

Un verdier européen perché sur une branche près de la ville libanaise de de Byblos le 5 juin 2021 © AFP/Archives JOSEPH EID

Londres (AFP) – Près de 30% des oiseaux au Royaume-Uni sont en danger, selon une liste rouge des espèces menacées publiée mercredi, sur laquelle figurent désormais des oiseaux communs comme le martinet, l’hirondelle de fenêtre et le verdier.

Plus longue que jamais, cette liste sur laquelle figurent les oiseaux dont la protection nécessite des actions urgentes, passe de 67 à 70 espèces par rapport à la précédente évaluation en 2015, sur les 245 communément recensées au Royaume-Uni, sur les îles anglo-normandes et l’île de Man.

Presque deux fois plus importante que depuis sa création en 1996, elle comporte 11 espèces classées en rouge pour la première fois par les experts du British Trust for Ornithology, RSPB, Wildlife Trusts and National Trust. Ces espèces y rejoignent des oiseaux comme le coucou ou le macareux.

Le Loriot doré et son plumage jaune rejoint quant à lui la liste noire des espèces qui ne se reproduisent plus au Royaume-Uni.

Néanmoins, certains progrès sont observés: grâce à des programmes de réintroduction, l’aigle à queue blanche est passé de la liste rouge à la liste orange.

Les experts ont également ajouté à leur évaluation cinq nouvelles espèces, dont l’apparition au Royaume-Uni s’explique largement par le réchauffement climatique.

Cette évaluation prouve encore que « la vie sauvage du Royaume-Uni est en chute libre et que l’on ne fait pas assez pour inverser le déclin », a souligné la directrice générale de la Société royale pour la protection des oiseaux (RSPB).

« Comme pour le climat, il s’agit vraiment de notre dernière chance de stopper et inverser la destruction de la nature », a-t-elle ajouté. « Nous devons faire beaucoup plus, rapidement et à grande échelle ».

« Nous avons besoin de mieux comprendre les effets du changement climatique sur certaines espèces, ainsi que l’impact du changement de l’habitat et de la nourriture disponible sur les routes des migrations et dans les zones d’hivernage des migrateurs d’Afrique sub-saharienne », a quant à lui souligné Andrew Hoodless, directeur du Game and Wildlife conservation Trust.

Et « pour nombre d’espèces qui ne sont pas sur la liste rouge, améliorer la reproduction au Royaume-Uni est vital », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de faire des « progrès réels et immédiats » en travaillant notamment avec les agriculteurs et les gardes-chasse.

© AFP

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