Réchauffement climatique: Madagascar, premier pays à subir la famine

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Une fillette mange un complément alimentaire distribué par l'ONG Action Contre la Faim et le PAM à Ifotaka, au sud de Madagascar, le 14 décembre 2018 © AFP/Archives RIJASOLO

Nations unies (Etats-Unis) (AFP) – La famine à Madagascar fait des ravages, contraignant des habitants à manger des criquets, des feuilles de cactus et même de la boue, a alerté vendredi un responsable de l’ONU, en soulignant qu’il s’agit du premier pays au monde à expérimenter la faim due à la crise du réchauffement de la planète.

[À voir aussi en vidéo Madagascar, la sécheresse à l’origine d’une nouvelle famine]

La situation aujourd’hui, provoquée par plusieurs années de sécheresse, a fait dire au patron du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, qui s’est récemment rendu sur place que « cela ressemblait à ce que vous voyez dans un film d’horreur ».

Vendredi, la directrice régionale du PAM pour le sud de l’Afrique, Lola Castro, qui a accompagné David Beasley dans son voyage, a évoqué une « situation très dramatique », lors d’un entretien par vidéo avec des journalistes à New York. « Le pire est à venir », a-t-elle prédit.

« Nous avons des gens au bord de la famine et il n’y a pas de conflit. Il y a juste le changement climatique avec ses pires effets qui les affecte gravement », a-t-elle ajouté, jugeant une « action rapide plus que nécessaire » de la communauté internationale.

« Ces gens n’ont contribué en rien au changement climatique et ils en prennent l’entier fardeau à l’heure actuelle », s’est-elle insurgée, en citant David Beasley.

L’emprise de la famine est particulièrement importante dans le sud du pays. Il y a plus d’un mois, l’ONU avait déjà alerté sur une famine en progression mettant à risque plus d’un million de personnes.

L’île de l’océan Indien reste difficilement accessible à l’aide comme aux médias, en raison de la pandémie de Covid-19 et des restrictions qui l’accompagnent. Les agences humanitaires peinent aussi à sensibiliser sur la tragédie, alors que les fonds manquent pour apporter suffisamment d’aide.

© AFP

2 commentaires

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    • Jean-Louis Macle

    Pour 70 centimes d’euros, nous pouvons nourrir un enfant pendant un jour avec le projet « Share The Meal » du Programme Alimentaire Mondial.

    • Ronan BARS

    Y a-t-il également un lien avec le déboisement et la vente illégale de bois ?