Réensauvager un tiers des écosystèmes les plus dégradés afin de lutter contre le changement climatique et la disparition de la biodiversité

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Plantation depalmiers à huile près de Kuala Lumpur, Malaisie (3°09' N – 101°48' E).

Il suffirait de restaurer et réensauvager un tiers des milieux naturels les plus dégradés au monde pour atténuer grandement les effets du réchauffement climatique tout en prévenant la disparition de 70 % des espèces menacées d’extinction. Selon une étude publiée dans la revue Nature, restaurer et protéger le tiers le plus dégradé des écosystèmes terrestres permettrait de stocker l’équivalent de la moitié des gaz à effet de serre d’origine humaine rejetés depuis le début de l’ère industrielle. Il s’agit d’un des moyens les plus efficaces pour faire face à la crise climatique. Les scientifiques préconisent de cibler en priorité les forêts tropicales, les zones humides côtières et les tourbières. La pousse des végétaux absorbe et stocke une partie du dioxyde de carbone issu de la combustion des énergies fossiles.

« Nous avons été surpris par l’ampleur de ce que nous avons trouvé : la reforestation peut faire une grande différence. La plupart des régions à cibler en priorité se trouvent dans les pays en développement. C’est d’un côté un défi mais de l’autre cela signifie que la restauration est plus avantageuse économiquement », commente, dans The Guardian, le professeur Bernardo Strassburg de l’Université catholique de Rio de Janeiro et auteur de l’étude. Toutefois, la plupart des régions à cibler voient leurs espaces naturels diminuer en partie à cause de l’expansion de l’agriculture.

Actuellement seul 1 % des fonds dédiés à la lutte contre le réchauffement climatique sert à restaurer les écosystèmes.

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3 commentaires

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    • GUY POUDER

    Sanctuaire Forestier à créer en Amazonie en rendant notamment les Forêts brulées volontairement à la nature et aux peuples autochtones qui y vivent depuis des millénaires et en sont les véritables propriétaires!G.P

    • Méryl Pinque

    Pourquoi seulement un tiers ?…
    N’est-ce pas plutôt à l’humanité de restreindre et son nombre et ses appétits ?
    La nature ne nous appartient pas, non plus que ceux qui y vivent.

    • stephane glannaz

    Nul ne peut contester l’intérêt de reforester les écosystèmes dégradés, mais en termes de « résultat d’impact », aucune initiative ne peut prétendre avoir plus d’impact que la lutte contre la déforestation des forêts tropicales.
    Un hectare de forêt tropicale peut contenir jusqu’à 500 espèces d’arbres et 700 tonnes de CO2 (dans le cas des tourbières des forêts de nord Congo) mais les intérêts économiques l’ayant toujours emportés sur les intérêts publics nous continuons de perdre en moyenne 10 millions d’hectares de forêts par an (source FAO).
    Des solutions existent et des acteurs privés engagés travaillant ensemble avec des ONG et la communauté scientifique ont prouvé qu’il était possible de créer une économie durable s’appuyant sur la conservation de ces écosystèmes forestiers (voir les sociétés membres du programme FAIR&PRECIOUS soutenu par l’AFD et la KFW https://www.fair-and-precious.org/fr )
    STOPPER cette déforestation est le moyen le plus performant afin d’obtenir des résultats significatifs avant 2030 , les politiques de reforestation ne produisant elles leurs effets que dans plusieurs décennies, (lorsqu’il sera peut-être trop tard) et avec beaucoup moins d’impact sur le maintien de notre biodiversité.
    Nous pouvons aujourd’hui répliquer ces modèles vertueux pour le maintien des forêts tropicales en accompagnant les communautés qui les habitent à répliquer et tirer profit de ces modèles de conservation. Le reforestation c’est bien , l’aménagement durable des forêts tropicales afin de lutter contre la déforestation c’est encore mieux.