Aux Féroé, la chasse aux cétacés a repris malgré le Covid

Chasse dauphins

Chasse aux globicéphales à Tórshavn dans les îles Féroé situées en mer de Norvège entre la Norvège et l'Islande, le 29 mai 2019 © AFP/Archives Andrija ILIC, Andrija ILIC

Copenhague (AFP) – Un temps menacée d’annulation pour cause de coronavirus, la chasse controversée aux grands dauphins a débuté cette semaine aux îles Féroé, avec un premier « grind » qui a coûté la vie à près de 300 petits cétacés.

Quelque 250 globicéphales noirs ainsi que 35 dauphins à flancs blancs ont été pêchés mercredi soir près de Hvalba, village de 700 âmes sur Suduroy, l’île la plus au sud de l’archipel, ont rapporté les médias locaux et l’ONG écologiste Sea Shepherd, qui veut faire cesser une « pratique barbare ».

Le globicéphale noir est aussi connu sous le nom de dauphin-pilote et de « finned pilot whale » en Anglais.

Alors que la proximité des pêcheurs posait la question du maintien de la pêche en période de coronavirus, le ministre féringien des pêches Jacob Vestergaard avait autorisé la chasse cet été, dans un communiqué publié le 7 juillet. Il demandait notamment d’éviter les attroupements.

Tradition estivale ancestrale aux Féroé, le « grind » ou « grindadrap » consiste, en les encerclant, à acculer avec des bateaux un banc de petits cétacés dans une baie. Ils tombent alors entre les mains de pêcheurs restés à terre. Ces derniers entrent dans l’eau jusqu’à la taille et les tuent avec des couteaux.

Les images de mer rougie par le sang et les alignements de grands dauphins tués suscitent l’indignation des défenseurs des animaux. L’ONG Sea Sheperd était parvenue à perturber la saison 2014. Cependant, l’ONG dénonce une règlementation qui autorise les navires militaires danois à intervenir pour l’empêcher d’entrer dans les eaux féringiennes.

Les Féringiens qui défendent la pratique reprochent aux médias et ONG étrangers de ne pas respecter leur culture d’îliens, où la pêche et les traditions occupent une place centrale.

Peuplé d’environ 50.000 habitants, le petit archipel de mer du Nord dénombre à ce jour 188 cas de coronavirus détectés, mais un seul depuis avril.

© AFP

 

6 commentaires

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    • Michel CERF

    Quand une culture est criminelle elle n’est absolument pas respectable , ces gens sont la honte de l’humanité .

    • Vincent

    M. Cerf,
    « Culture criminelle » comme vous y allez, je ne pense pas qu’une telle pratique viole un quelconque droit international (mais je n’ai pas la science infuse, donc je peux l’ignorer). Ainsi, je suis en désaccord avec vous, cette pratique peut sembler contestable et sujette à débat mais réagir de manière vindicative comme vous le faites n’aide pas à le faire avancer surtout lorsque l’on se permet de totalement remettre en cause des pratiques ancestrales et ancrées culturellement qui renforcent la singularité de ce peuple. Au vu du « faible » nombre de cétacés abattus et au vu de ce qu’on peut lire ci-et-là sur le sujet, l’espèce ne semble pas menacée localement : à suivre…

    • Michel CERF

    Vous plaisantez Vincent ! parce que une culture est ancestrale elle serait vertueuse et sacrée ? on pourrait aussi revenir à l’esclavage pour que certains peuples ne perdent pas leur singularité , d’autre part , ces cétacés sont peu nombreux et la mer offre bien d’autres ressources , savez vous que des milliers de dauphins et baleines continuent à être massacrés dans le monde entier , en particulier en Norvège et au Japon , dans bien des pays la barbarie est une tradition , et bien moi je la condamne .

    • Christine Mayor

    J’en peux plus de vomir!!!!

    • Marie

    Les terriens creusent leurs tombes avec leurs dents et le non-respect envers leur unique planète et polluent même l’espace !

    • Méryl Pinque

    Vincent est spéciste : il discrimine autrui sur la base de l’espèce à laquelle il appartient considère que l’espèce humaine a tous les droits sur toutes les autres.
    Il n’a pas compris que les animaux nonhumains possèdent des droits fondamentaux inaliénables en vertu de leur sentience : droit à la vie, à la liberté, à ne pas être exploité ni torturé.

    « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux », Gandhi dixit.

    Comment mieux dire ?