Premier loup de l’année abattu en France, dans les Alpes-de-Haute-Provence

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Une louve aperçue "à proximité d'un élevage de bovins" dans les Alpes-de-Haute-Provence a été le premier loup abattu en France, le 27 janvier 2020, pour l'année 2020 (photo d'illustration) © AFP/Archives PATRIK STOLLARZ

Une louve aperçue « à proximité d’un élevage de bovins » dans les Alpes-de-Haute-Provence a été lundi le premier loup abattu en France pour l’année 2020, a-t-on appris mardi auprès d’une association et de la préfecture.

L’abattage a été effectué « par un lieutenant de louveterie, dans le cadre d’un tir de défense » et dans un secteur « qui avait subi deux attaques sur des élevages en septembre 2019 et janvier 2020 », a précisé la préfecture.

L’association FERUS « pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs » a condamné dans un communiqué « une politique absurde et inutile » de l’Etat français qui « continue de faire n’importe quoi », « à l’heure où les grands discours s’inquiètent de la crise majeure que subit la biodiversité ».

L’association dénonce les abattages de loups comme « une mauvaise solution pour les troupeaux », qui ne permet pas « de faire baisser la prédation ».

En 2019, 14 loups ont été abattus dans les Alpes-de-Haute-Provence (dont 12 légalement), contre huit en 2018, une augmentation due « au relèvement du quota » selon la préfecture.

Pour la France entière, ce sont 98 loups qui ont été abattus en 2019, contre 51 en 2018, selon les chiffres de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes, chargée de la mission loup pour tout le territoire français.

Le seuil initial de 90 loups pouvant être abattus en 2019 ayant été atteint dès septembre, ce quota avait été relevé à 100 loups. En 2020, le « plafond autorisé » est toujours de 90 loups.

En 2019, 12.487 animaux ont été victimes des loups en France, contre 12.055 en 2018. La preuve selon FERUS que « les tirs de loups ne font pas baisser la prédation ».

© AFP

4 commentaires

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    • Michel CERF

    En France le loup est un animal protégé et on se donne le droit de le tuer pour faire plaisir a ces pauvres éleveurs qui font semblant d’aimer leurs brebis , heureusement l’imbécillité ne tue pas !

    • Silvy Deschamps

    Pourquoi des éleveurs parviennent parfaitement à supprimer les attaques de loups grâce à la recense de « Patou » pour surveiller et protéger le bétail et qu’en France des éleveurs n’ayant aucune conscience de l’urgence de la biodiversité et du bien-être de leurs animaux n’investissent pas dans ces extraordinaires chiens de bergers qui arrivent dans les deux ans à éliminer totalement toute attaque de loups sur les troupeaux. Pourquoi ? Pour toucher des aides et des subventions qui ne couvrent même pas les pertes?… Quelle stupidité dans les fonctionnements, encore une fois.

    • Meryl

    Inutile de se mentir : les 1ers responsables de l’assassinat des loups (animaux protégés de surcroît…) sont les consommateurs de produits laitiers.
    En effet, les élevages d’ovins et caprins, et donc les éleveurs qui tuent les loups, n’existent qu’en raison de la demande des gens en produits laitiers.
    Vous aimez les loups ? Vous en avez assez qu’ils soient massacrés ?
    Alors devenez végans et vous résoudrez le problème.

    • Meryl

    … et vous épargnerez aussi la vie des ovins et caprins exploités… en passant…