Condamnation d’un blogueur pour avoir dénoncé la pollution au Vietnam

Le blogueur vietnamien Nguyen Van Hoa a été condamné, lundi 27 novembre, à 7 ans de prison pour avoir publié des articles et des vidéos sur la pollution du littoral par le cyanure. En effet, l’année dernière, une aciérie a déversé dans la mer du cyanure, une substance toxique pour la faune et les êtres humains. Près de 200 kilomètres de côtes du centre du pays ont ainsi été contaminées par les substances chimiques rejetées par l’aciérie taïwanaise installée au Vietnam. Le New York Times rapporte que le militant a mis en ligne des vidéos sur cette pollution et les manifestations qu’elle a entrainées. La pollution a intoxiqué des habitants et empêche les pêcheurs de travailler pendant plusieurs semaines. Le tribunal a considéré les publications du blogueur Nguyen Van Hoa comme de la propagande contre l’État. Phil Robertson, directeur pour l’Asie de l’ONG Human Rights Watch s’interroge : « comment expliquer que les responsables d’une firme multinationale, qui a empoisonné l’océan et ruiné l’économie locale de 4 provinces, sont libres de poursuivre leurs activités tandis qu’un jeune journaliste idéaliste est conduit en derrière les barreaux pour avoir parlé de leurs mauvaises actions ? » L’entreprise taïwanaise Formosa Ha Tinh Steel Corporation a dû payer un demi-milliard de dollars de réparation pour cette pollution. En juin de cette année, une autre blogueuse Nguyen Ngoc Nhu Quynh a été condamnée à 10 années de prison pour avoir aussi parlé de cette catastrophe.

3 commentaires

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    • Mona

    Quelle injustice honteuse pour le Vietnam. Cet homme n’a fait que son devoir. Son pays devrait lui en être reconnaissant. Encore une affaire de corruption.
    Monsieur Hulot, montrez votre désapprobation…!!

    • pelerins

    HONTE au VIETNAM .
    Il laisse détruire sa nature son environnement dans le silence
    Raison de plus pour éviter d’aller faire du tourisme dans ce pays, qui bafoue la libre communication.
    et met en prison des lanceurs d’alerte .

    • DESCLAUD Patrice

    Et si on regardait aussi chez nous et dans les zones environnantes des centrales nucléaires (19 sites 58 centrales) ce qu’on trouve dans les eaux, les sols et l’air !? Certains (dont CRIIRAD, Greenpeace, FNE, SdN, …) le font, savent, le disent, le dénoncent … mais cela continue et même si c’est moins spectaculaire que le cyanure et ses effets de court terme, c’est tout aussi mortifère de façon plus indicible et souvent de plus long terme.
    Pas simple au plans de la communication, de la démocratie et volatilité de l’information …
    Patrice.