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Interpol contre le trafic d’ivoire

A dead elephant, who probably died of natural causes, lies on March 15, 2011 in Tsavo East national Park, some 30 kms southeast of Nairobi. An ambitious exercise by KWS and the Animal Fund for Animal Welfare (IFAW) saw eight elephants in Tsavo East National Park collared using GPS technology that will assist in the mapping out of migratory routes and corridors in the park and its buffer zones within the larger ecosystem. Located in different parts of the 13,747 square kilometres park, the collared elephants will be closely monitored for some 20 months, as long as they retain the collars which will enable the KWS to effectively design intervention measures for security operations and human-elephant conflict mitigation. The last collaring in Tsavo East was done in 1972 using conventional collars that required manual tracking with radio transmitters. AFP PHOTO/Tony KARUMBA
Tsavo, Kenya: un éléphant mort dans le parc national de Tsavo au Kenya en Mars 2011. © AFP PHOTO/Tony KARUMBA

Pour lutter contre le braconnage et le trafic d’ivoire, Interpol et la communauté internationale adoptent des méthodes inspirées de celles utilisées pour lutter contre le trafic de drogue.

Le département Américain de gestion de la faune et de la flore a annoncé qu’il allait détruire le stock d’ivoire confisqué par le pays depuis les années 1980. Les autorités américaines espèrent ainsi envoyer un message de « tolérance zéro » aux braconniers au moment où Interpol organise à Nairobi, au Kenya, une réunion conjointe avec le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour faire face à une crise majeure sur tout le continent africain.

En effet, le trafic d’ivoire et le braconnage des éléphants prennent des proportions inquiétantes, malgré l’interdiction du commerce de l’ivoire il y a 20 ans par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune ou de flore sauvages menacées d’extinction, ou convention de Washington). Et en deux décennies, le braconnage a non seulement pris une ampleur inégalée, mais il s’est aussi profondément transformé. Les amateurs du siècle précédent ont cédé la place à des réseaux mafieux opérant à l’échelle internationale. Ils se sont armés, agissent en bande, et sont décidés à en découdre s’il le faut. Ils se déplacent désormais de nuit, en hélicoptère, équipés de lunettes de vision nocturne et de fusils d’assaut ou d’armes automatiques.

25 000 éléphants tués en 2012 pour leur ivoire

Le nombre des pachydermes diminue rapidement dans la plupart des régions d’Afrique. Et s’il reste environ 400 000 individus sur le continent, plus de 25 000 ont été tués en 2011 et 2012. Le braconnage à grande échelle se multiplie et par exemple, près de 450 éléphants ont été tués en quelques semaines dans le parc national de Bouba Ndjida au Cameroun en 2012, par des groupes venus du Tchad ou du Soudan.

Les rhinocéros sont également menacés – pour leur corne à laquelle la médecine asiatique prête des vertus miraculeuses. Plus de 600 animaux ont été tués en 2012, mais sur une population totale beaucoup plus petite – de l’ordre de 20 000 individus.

Une demande croissante

Les Etats-Unis sont les seconds importateurs d’ivoire au monde après la Chine. Depuis le début des années 1980, ils ont confisqué plus de 6 tonnes d’ivoire illégal – ce qui reste modeste en regard de certaines prises en Afrique ou en Chine. En Tanzanie, la police vient ainsi d’arrêter 3 ressortissants chinois en possessions de 797 défenses provenant de plus de 400 animaux (l’équivalent de plusieurs tonnes) note l’agence de presse Reuters.

En Asie, l’ivoire est un symbole de richesse, devenu de plus en plus populaire ces dernières années avec l’émergence de la classe moyenne dans cette région. Avec l’augmentation de la demande, un kilo d’ivoire se revend à Pékin plus de 2 220 dollars.La communauté internationale tente par divers moyens de lutter contre ce braconnage. En Afrique, il s’agit de renforcer les dispositifs légaux et répressifs pour dissuader les braconniers. Mais l’enjeu est aussi, comme pour le trafic de drogue, de démanteler les filières, et dans les pays destination, de diminuer la demande.

Pour Robert G. Dreher, qui représente le gouvernement Américain sur les sujets de l’environnement et des ressources :

« la destruction de cet ivoire domestique est un message clair que les produits commercialisés illégalement ne devraient pas être consdiérés comme des produits de valeur. Réintroduire ce stock dans le marché légal ne serait pas une option viable puisqu’il a été prouvé que les petites ventes ne faisaient que stimuler le marché au lieu de le satisfaire », rapporte le New York Times.

Les Etats-Unis ne sont pas les premiers à détruire leur stock d’ivoire. Les Philippines, le Kenya et le Gabon l’ont déjà fait par le passé à des fins similaires.

En Chine, le gouvernement a également réaffirmé sa volonté de collaborer avec les instances internationales et vient de démanteler un réseau important : plus de 100 millions de dollars d’ivoire ont été saisis notent l’agence de presse Xin Hua et le South China Morning Post.

Malgré tout, selon une étude récente, près de 70% des Chinois n’ont pas conscience de la relation entre massacre des éléphants et commerce de l’ivoire.

Roxanne Crossley

 

3 commentaires

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  • Je suis un fervent defenseur de tout ce qui touche notre « Mere Nature »quelque soit l’endroit.Ainsi que nos amis les animaux -sauvages ou de compagnies-.
    Et,je deteste la cruaute,la violence -gratuite-sinon cruelle,que certains dans le monde infligent a ces animaux,tout ceci pour du « FRIC »,et qui inondent le monde de leurs pratiques de braconniers,sans aucun scrupule,ni d’etats d’ames !!!!

    • Coton Jennifer

    Je pense qu’il faut avant tout stopper la demande pour que l’offre disparaisse et donc le braconnage ! Il faut changer les mentalités !

      • amarger

      il faut surtout rendre l ivoire invendable sur l animal lui meme , par exemple les peindre la peinture nuit à la vente de cette matière ; et l éléphant ne s en portera pas plus mal d avoir les défenses en couleur