Inquiétude autour des flux illégaux de déchets dangereux

Parallèlement à l’augmentation des flux internationaux de déchets, le commerce illégal des déchets dangereux se développe et inquiète l’Agence européenne de l’environnement (AEE) selon un rapport sur « les mouvements des déchets à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe » publié le 8 novembre 2012. Depuis 1999, les exportations de l’Union européenne ont été multipliées par deux pour le fer, l’acier, le cuivre, l’aluminium et le nickel, par trois pour les métaux précieux et par cinq pour les plastiques qui, précise Novethic, sont envoyés massivement vers l’Asie.

Si les exportations hors de l’Union européenne ont considérablement augmentées pour les déchets classiques, la grande majorité des déchets dangereux serait traitée à l’intérieur des frontières européennes, principalement en Allemagne et en France. Néanmoins, l’AEE affirme qu’« il existe beaucoup d’indices montrant qu’une part substantielle des déchets électroniques européens est exportée vers des endroits comme l’Afrique de l’Ouest et l’Asie, sous couvert de déchets classiques ». Or, ces déchets électroniques sont classés dangereux, ce qui signifie qu’ils doivent être envoyés vers des pays appartenant à l’OCDE. Il s’agit de 250 000 à 1 300 000 tonnes de produits électroniques usés qui circulent chaque année illégalement de l’Union européenne vers l’Afrique ou l’Asie.

Pour lutter contre ce trafic, la Commission européenne réfléchit à des mesures strictes, notamment à de nouvelles méthodes de contrôle, mais aussi à la prévention, qui reste la première recommandation de l’AEE en la matière.

L’AEE estime que le commerce illégal des déchets va s’accroître ces prochaines années et affirme, avec Europol, qu’il est devenu « une filière dynamique du crime organisé », relève Actu-environnement.

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