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Comprendre Copenhague : les savoirs traditionnels

Pour les peuples indigènes, l’adaptation au milieu naturel est la condition même de leur survie. Aujourd’hui, ces pratiques ancestrales sont réhabilitées pour mieux s’adapter aux modifications climatiques.

En Inde, par exemple, Rajendra Singh et son ONG Tarun Bharat Sangh (l’association de l’Inde Jeune) ont, depuis 1985, restauré des dizaines de rivières asséchées du Rajasthan, grâce à la construction de Johads, des systèmes traditionnels de collecte d’eau de pluie fabriqués à base de boue et de roches. Ces immenses réserves d’eau traditionnelles aujourd’hui re-découvertes par ce « faiseur de rivière » permettent d’approvisionner en eau des villages indiens qui étaient menacés par la désertification.

Il y a de cela dix siècles, les civilisations pré-colombiennes d’Amérique du Sud, déjà tributaires des variations climatiques pour leur récolte, ont développé des trésors d’ingéniosité afin de mieux canaliser et stocker les ruissellements d’eau de pluie et ceux de la fonte des glaciers andins. Certains de ces canaux sont toujours fonctionnels.

En Australie, la gestion traditionnelle des feux de forêts a permis une bonne préservation de la biodiversité. Cette gestion a disparu pendant un temps avec l’expulsion des aborigènes, mais aujourd’hui les rangers des parc nationaux viennent à eux pour remettre en place de tels systèmes et protéger des espèces menacées.

En Egypte, inspirés des constructions traditionnelles, les toits en bambou des villages ruraux sous forme d’arcs, plus petits que les toits plats, facilitent la climatisation de l’habitation car l’air chaud s’élève et l’air froid demeure à la surface du sol. Les ouvertures en hauteur permettent une climatisation naturelle par ventilation croisée. D’autres pays utilisent ces systèmes sous différentes formes.

La science moderne peut aider les populations indigènes à faire face au changement climatique, mais le savoir indigène constitue lui aussi modèle d’adaptation, largement éprouvé par des siècles d’expérimentation et de pratiques. Ce savoir peut servir d’amorce à des solutions plus globales.

Martinière.

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