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Comprendre Copenhague : pratiques agricoles

Lutter contre l’effet de serre est possible jusque dans les campagnes. En effet, la modification des pratiques agricoles peuvent faire économiser des milliards de tonnes d’équivalent de gaz carbonique. Et souvent assez simplement.

Augmenter la capacité de stockage en carbone des sols est la principale de ces solutions. La diversité des cultures rend difficile de mettre en avant une ligne commune, mais cela peut consister à réhabiliter les sols dégradés en maintenant un couvert végétal l’hiver ou en protégeant les sols par un reboisement. Ou encore à réduire les labours qui diminuent fortement la qualité et la quantité de la matière organique en surface. Plus anecdotiquement, une pratique ancienne, la terra preta (terre noire en portugais) ou biochar regagne un certain intérêt. Il s’agit d’un charbon végétal obtenu à partir de la cuisson des déchets végétaux, qui, une fois enfoui dans le sol, sert de filtre à nitrates et à pesticides. Et surtout permet de stocker du CO2.

Réduire les émissions directement associées au monde agricole peut se faire en limitant l’usage d’engrais azotés – la première source agricole de gaz à effet de serre, le protoxyde d’azote ou NO2. C’est possible grâce à la rotation des cultures, l’usage du compost et des engrais verts non polluants. L’association des légumineuses comme le trèfle, la luzerne, les haricots par exemple, qui fixent l’azote de l’air dans le sol, aux cultures céréalières est aussi une solution. Les émissions directes de différents gaz à effet de serre – dont le méthane – provenant de l’élevage peuvent être réduites en modifiant l’alimentation du bétail et en modifiant la gestion du fumier et des pâturages. De même, en asséchant une ou deux fois l’an les parcelles rizicoles, il est possible réduire de 80% le méthane des rizières.

Dans tous les cas, il ne s’agit pas de haute technologie ou de projets gigantesques. Ce sont des solutions économiquement rentables dans la plupart des cas. Il s’agit de changer les pratiques des Hommes. Un enjeu commun aux villes et aux campagnes, donc.

Martinière.

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