Les politiques agricoles indiennes privilégient le riz et le blé au détriment des cultures traditionnelles. Selon l’ONG Deccan Developpment Society, les surfaces cultivées de sorgho ont ainsi diminué de 30% en 40 ans, rapporte Inter Press Service. Vandana Shiva, experte agricole indienne, explique que le système de distribution publique (Public Distribution System ou PDS) fournit certes de la nourriture à des millions de pauvres, mais « favorise le riz et le blé car ce sont des monocultures qui se prêtent bien à l’agriculture chimique, celle de la “révolution verte“ ». Or, toujours selon elle, « la diversité de l’agriculture indienne est la base de la santé et de la nutrition », et contribue à l’équilibre tant écologique que sanitaire. Les cultures traditionnelles, comme le sorgho et le millet peuvent pallier certaines carences nutritionnelles. Toutefois, leur production a tellement été réduite que la distribution est devenue plus compliquée, d’autant plus que les consommateurs qui ont perdu l’habitude de les manger.
Ecrire un commentaire