De nos poêles antiadhésives à l’organisme de mouettes vivant en Arctique, les conséquences de l’usage des perfluorés

Les perfluoré sont des produits toxiques que nous utilisons au quotidien et qui se retrouvent dans des écosystèmes situés à des milliers de kilomètres de nous comme en Arctique. Les perfluorés, sont des polluants organiques persistants, qui se retrouvent dans la faune locale et affectent leur santé. Ces perturbateurs endocriniens, qu’on trouve notamment dans les surfaces antiadhésives, font l’objet d’études depuis 20 ans. Dans ce reportage, le CNRS se penche sur le travail d’une équipe franco-norvégienne de chercheurs qui étudie la contamination aux perfluorés d’une colonie de mouettes dans l’Arctique. Les mouettes les plus contaminées présentent un taux d’éclosion de leurs œufs plus faibles que les mouettes « saines ».

Les perfluorés se dispersent dans l’air et, par le biais des courants marins et atmosphériques. Les molécules toxiques sont charriées jusqu’au cercle polaire. Présents sous forme de microorganismes dans l’eau, ils sont ingérés par de petits animaux et se retrouvent ainsi au sein de l’ensemble de la chaîne alimentaire, notamment dans l’organisme des mouettes.

L’étude de l’impact de ces produits toxiques apparait aujourd’hui primordiale, alors que sur les milliers de perfluorés utilisés seuls 2 d’entre eux sont régulés. De plus, ces substances demeurent très longtemps dans l’environnement, comme en témoigne la subsistance de DDT, un pesticide interdit dans les années 1970, dans l’organisme des mouettes étudiées.

Un commentaire

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    • Méryl Pinque

    Vivement l’anthropause définitive.