Qu’est-ce que la finance carbone ?


La Fondation GoodPlanet est un acteur engagé dans la finance carbone en étant opérateur de « contribution carbone volontaire ». Elle propose à tous (entreprises, organisations et particuliers) de mesurer, compenser et réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Elle met notamment à disposition un calculateur carbone. Le sujet de la finance carbone et son fonctionnement peuvent de prime abord sembler complexes. Cet article propose d’en expliquer le fonctionnement dans les grandes lignes.

Pour calculer votre empreinte carbone rendez-vous sur le site de la Fondation GoodPlanet. 

Année après année les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne cessent d’augmenter. Pour pallier ce problème, la finance carbone est mise en place à partir du Protocole de Kyoto signé en 1997 par 38 pays qui s’engagent à réduire leurs émissions de GES. Mais qu’est-ce que la finance carbone ?

La finance carbone désigne l’ensemble des mécanismes financiers mis en place pour réduire les émissions de GES. Elle valorise les efforts de décarbonation de particuliers, d’entreprises ou d’ONG à travers des projets, des crédits carbones ou des systèmes d’échanges démissions.

Deux grands systèmes

La finance carbone se scinde en deux grands marchés.

  • Le marché réglementé : il s’agit de celui des quotas carbones. Il est fixé par les autorités. Ce système d’échange de quotas d’émissions de GES arrive en Europe en 2005. L’idée est d’inciter les entreprises à baisser leurs émissions de GES. Chaque année, un plafond de GES est fixé. C’est comme une sorte de « droits à polluer » gratuit. Mais si l’entreprise dépasse ce plafond, elle doit alors acheter des quotas supplémentaires. Ces quotas peuvent provenir d’enchères sur des plateformes qui opèrent pour le compte des Etats ou d’une autre entreprise qui n’aurait pas atteint le plafond. Mais la vente de quotas n’est pas obligatoire. Une entreprise qui émet moins de CO2 que prévu peut choisir de garder ses quotas supplémentaires pour l’année suivante.
  • Le marché volontaire : il s’agit du marché des crédits carbones. Sur ce marché, les contributeurs peuvent acheter des crédits carbones issus de projet environnementaux pour s’engager librement dans la lutte contre le changement climatique. Ces crédits carbones sont certifiés par différents labels internationaux. Chaque crédit carbone représente une tonne de CO2 évitée ou séquestrée.

Ce que n’est pas la finance carbone

La finance carbone n’est pas une finalité, mais un outil de lutte contre les émissions de GES. La finance carbone n’est pas non plus un moyen de se dédouaner de toute responsabilité d’émissions de GES. C’est pourquoi à la Fondation GoodPlanet, nous préférons parler de contribution et non de compensation carbone.

La compensation carbone volontaire traditionnelle repose sur l’idée qu’annuler une tonne de CO2 émise finance un projet qui en retire ou évite une autre tonne ailleurs. Ce serait par exemple le fait d’aller planter des arbres en Amazonie pour compenser les émissions des GES d’une usine en France. Mais scientifiquement, cette équivalence est incertaine. La meilleure compensation est celle qu’on évite : une tonne de CO2 non émise est une tonne vraiment neutralisée.

Ainsi, utiliser le terme de « contribution » à la place de « compensation » fait des entreprises des acteurs engagés qui réduisent leurs propres émissions en plus de soutenir d’autres projets, en dehors de leurs activités.

Dans ce sens, la Fondation GoodPlanet met en avant la méthode « Mesurer-Réduire-Contribuer ». L’étape de contribution ne peut pas être effectuée si l’entreprise n’a pas mesuré et réduit ses émissions de GES.

 

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