Venezuela: plus de 11.500 chercheurs d’or délogés depuis juillet d’une réserve naturelle

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Vue aérienne d'un campement de mineurs illégaux dans le parc national de Yapacana dans l'Etat d'Amazonas, à la frontière entre le Venezuela, la Colombie et le Brésil, le 21 décembre 2022 © AFP/Archives Yuri CORTEZ

Caracas (AFP) – L’armée vénézuélienne a délogé plus de 11.500 mineurs illégaux de la plus grande réserve naturelle du pays depuis juillet, les accusant de défricher la forêt et de contaminer l’eau, a annoncé dimanche le chef de l’opération militaire.

Les mineurs ont été expulsés du parc Yapacana, qui s’étend sur 320.000 hectares dans le sud du pays, où ils se livraient à une « destruction systématique et soutenue de l’environnement », a dénoncé le général Domingo Hernandez Lara sur les réseaux sociaux.

Les mineurs ont abattu et brûlé des arbres dans la forêt, contaminé l’eau et procédé à des forages souterrains illégaux, a-t-il précisé.

Début juillet, le président Nicolas Maduro avait annoncé le lancement d’une opération militaire visant à expulser plus de 10.000 mineurs illégaux d’Amazonie, assurant que cette activité avait « détruit » des écosystèmes vitaux dans le pays.

L’avancée de l’exploitation minière illégale « détruit l’Amazonie d’Amérique du Sud (…) et du Venezuela », avait dénoncé M. Maduro, en évoquant les déploiements militaires visant à « libérer » l’Amazonie et « les parcs nationaux du Venezuela ».

Des images diffusées alors par les autorités militaires montraient les dégâts, parfois irréversibles, subis par les zones forestières et les rivières, pratiquement rasées du fait des activités minières illégales.

Selon un rapport de l’ONG SOS Orinoco accompagné de photos satellites, 2.227 hectares dans le Yapacana (l’équivalent d’environ 3.200 terrains de football) ont été dévastés par l’exploitation minière illégale en 2020.

© AFP

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