Véhicules polluants dans le Grand Paris: vers un nouveau report à fin 2024

panneau autoroute

Vers un nouveau report à fin 2024 de l'interdiction de circulation pour les véhicules les plus polluants dans la métropole du Grand Paris © AFP/Archives ALAIN JOCARD

Paris (AFP) – L’interdiction de circulation pour 380.000 véhicules les plus polluants dans la métropole du Grand Paris, prochaine étape de sa zone à faibles émissions (ZFE), doit être de nouveau reportée, de juillet 2023 à « fin 2024, début 2025 », a indiqué l’un de ses vice-présidents à l’AFP.

Après une « discussion entre tous les groupes » en cours, la Métropole du Grand Paris (MGP) « va acter le report en juin lors d’un conseil métropolitain », a affirmé mardi Geoffroy Boulard, par ailleurs maire (LR) du XVIIe arrondissement de Paris.

La MGP « estime que le calendrier n’est pas tenable », a encore dit M. Boulard.

« L’interdiction des Crit’air 3, selon toute hypothèse, interviendra après les Jeux », a précisé ce vice-président de la MGP, du même bord politique que le président Patrick Ollier, évoquant l’échéance de « fin 2024, début 2025 ».

carte de france avec zones à faibles émissions
Les zones à faibles émissions
© AFP/Archives Jean-Michel CORNU

L’interdiction de circulation, du lundi au vendredi de 8h à 20h, des voitures arborant une vignette Crit’air 3 dans Paris et sa petite couronne a déjà été repoussée une première fois de juillet 2022 à juillet 2023.

Cette nouvelle phase d’interdiction, la troisième après celles des véhicules non classés et Crit’air 5 (juillet 2019), puis Crit’air 4 (juin 2021), concerne 380.000 voitures, « dont près d’une sur deux dans certaines communes situées en Seine-Saint-Denis », souligne M. Boulard.

Le sujet est politiquement brûlant, particulièrement en cette période d’inflation, en raison des coûts de remplacement des véhicules.

« Le prêt à taux zéro n’est toujours pas garanti par l’Etat », qui n’a pas non plus apporté de réponse à la métropole sur la « mise en place du contrôle automatique », ajoute M. Boulard, conscient que la MGP se trouve sur une « ligne de crête entre une politique vertueuse » du point de vue environnemental et son « acceptabilité sociale ».

La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s’est positionnée en faveur d’un nouveau report de 18 mois, pour les particuliers uniquement, tandis que la maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui a promis la fin du diesel en 2024 dans la capitale, veut le maintien du calendrier et demande à Emmanuel Macron de « prendre ses responsabilités ».

A ce jour, 11 métropoles ont leur ZFE, avec des calendriers différents. Mais en février, la Métropole de Lyon a annoncé « l’assouplissement » de son calendrier et « la remise à plat » de son projet d’extension.

© AFP

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