Saint-Martin cherche la parade contre la prolifération des singes verts

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La prolifération des singes verts à Saint-Martin, dans le nord des Antilles, pousse les représentants de l'Etat à chercher des solutions, alors que l'abattage de 450 de ces primates a déjà été décidé dans la partie néerlandaise de l'île © AFP/Archives ARMEND NIMANI

Marigot (AFP) – La prolifération des singes verts à Saint-Martin (nord des Antilles) pousse les représentants de l’Etat à chercher des solutions, alors que l’abattage de 450 de ces primates a déjà été décidé dans la partie néerlandaise de l’île, a-t-on appris auprès des autorités.

Du côté néerlandais du territoire binational, une ONG, Nature Foundation St. Maarten, va être mandatée pour capturer les singes verts, espèce invasive originaire d’Afrique, et procéder à leur abattage dans les trois prochaines années.

Côté français, la préfecture de Saint-Martin a récemment tenu une réunion avec l’ONG, la direction de l’environnement, la Collectivité et la Réserve naturelle afin de recueillir données et avis.

Julien Chalifour, scientifique à la Réserve naturelle, s’inquiète de la prolifération de ces primates, qui affecte la biodiversité.

« Actuellement, les singes profitent d’une abondance de nourriture grâce à la pluie, ce qui accélère aussi leur reproduction. C’est un problème grandissant qui touche déjà les zones urbanisées », indique l’expert.

« Les singes piochent dans la biodiversité au détriment d’une autre espèce pour survivre. On ne peut pas les laisser proliférer. Ils sont quasiment partout », ajoute-t-il.

Une dispersion des singes verts a été notée après le passage de l’ouragan Irma, en 2017. « Ces mammifères omnivores se sont retrouvés dans un milieu appauvri d’aliments, ce qui les a contraints à aller se nourrir ailleurs », selon le scientifique.

La préfecture a mandaté la zoologue Nathalie Duporge pour mener une « étude d’impacts environnementaux ». Vu la sensibilité du sujet, les autorités de l’Etat attendent les conclusions de la mission, attendues pour fin février, pour communiquer.

« L’étude permettra de proposer une série de mesures et d’actions pour résoudre cette problématique », espère Karim Miksa, chef de la direction de l’environnement de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

© AFP

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