Pollution de l’Oder : environ 300 tonnes de poissons morts

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Des dizaines de tonnes de poissons morts dans l'Oder, à Krajnik Dolny, dans le nord-ouest de la Pologne, le 15 août 2022 © AFP/Archives Marcin BIELECKI

Berlin (AFP) – Environ 300 tonnes de poissons morts ont été extraits de l’Oder, le fleuve séparant Allemagne et Pologne victime cet été d’un désastre environnemental qui pourrait être lié à une mini-algue toxique, a indiqué jeudi le gouvernement allemand.

Un précédent bilan s’élevait à environ 100 tonnes. Il atteint désormais 300 tonnes, selon la ministre allemande de l’Environnement, Steffi Lemke, citée par le portail d’informations The Pioneer.

« L’Oder est actuellement le théâtre d’une catastrophe environnementale qui endommagera pour longtemps ce précieux écosystème », a déploré auprès de ce média la ministre écologiste.

Parmi ces 300 tonnes, environ 100 tonnes ont été prélevées côté allemand, dans la région du Brandebourg.

Les poissons morts sont incinérés dans des usines spécialisées.

Les causes précises de ces disparitions massives restent à déterminer, a rappelé la ministre.

Les autorités jugent qu’une micro-algue toxique, « prymnesium parvum », pourrait être à l’origine du désastre.

La micro-algue incriminée, appelée aussi « algue dorée », est fréquente dans les estuaires et se développe normalement dans les eaux saumâtres à la teneur en sel moindre que la mer.

Si elle a pu proliférer à ce point dans les eaux douces de l’Oder, cela indique une salinité anormale du fleuve, qui pourrait avoir des causes industrielles.

Le désastre a quelque peu tendu les relations entre Berlin et Varsovie. L’Allemagne a ainsi accusé la Pologne d’avoir tardé à l’informer sur l’étendue de la pollution.

Les premiers signalements de la mort massive de poissons dans l’Oder ont été faits par des habitants et des pêcheurs à la ligne polonais dès le 28 juillet.

Ces dernières années, l’Oder était connu pour être un fleuve relativement propre, avec environ 40 espèces de poissons y vivant.

Des deux côtés, on a très tôt soupçonné des substances chimiques d’avoir joué un rôle. La ministre polonaise de l’Environnement, Anna Moskwa, avait toutefois précisé par la suite qu' »aucun des échantillons testés jusqu’à maintenant » n’avait « montré des substances toxiques ».

© AFP

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