Nouvelle augmentation du nombre d’ours dans les Pyrénées en 2021

Ours protection conservation Pyrénnées

Photo prise en 2020 et publiée le 4 juin 2021 par l'association française Pays de l'ours montrant un ours brun dans un bois près de Melles, en Haute-Garonne, dans les Pyrénées © Pays de l'Ours/AFP/Archives -

Toulouse (AFP) – Après un nombre de portées record en 2020, la population d’ours continue de progresser dans les Pyrénées avec 70 plantigrades détectés en 2021, soit une augmentation de 9%, révèle le rapport annuel du Réseau français Ours brun.

« Au niveau démographique, c’est satisfaisant, mais la question génétique, avec le problème de consanguinité, se pose toujours », indique vendredi à l’AFP Patrick Leyrissoux, vice-président de l’association Ferus.

Les associations de défense de l’ours dans les Pyrénées demandent depuis des années à l’État français de nouveaux lâchers pour assurer une présence durable de l’espèce, comme le recommande la commission européenne.

« Huit portées, comprenant 15 oursons, ont été repérées » en 2021 contre neuf l’an dernier, d’après le rapport publié jeudi par ce Réseau qui assure le suivi des plantigrades dans le massif.

La population d’ours dans les Pyrénées est en augmentation presque constante depuis 1995, quand ils étaient moins d’une dizaine.

Mais pour l’association Pays de l’ours-Adet, « elle n’est toujours pas viable et le noyau occidental reste très fragile ».

« Les trois oursons de la femelle Sorita nés en 2021 sont en effet trois mâles », indique l’association qui souligne que même si « cette première portée menée à terme dans le Béarn depuis 2004 reste symboliquement importante, elle n’assurera malheureusement pas l’avenir de l’espèce dans cette partie des Pyrénées ».

Parmi les « bonnes nouvelles » de 2021, l’association Ferus s’est félicitée de la reproduction du mâle Goiat, « apportant un rare et nouveau patrimoine génétique bienvenu ».

Dans son communiqué, elle souligne aussi une « baisse sensible des prédations ».

Les attaques d’ours contre le bétail constituent un important point de tension avec les éleveurs et les associations demandent que les moyens mis en place pour protéger les troupeaux soient développés.

Les associations de défense de l’ours pointent toutefois des « vulnérabilités, persistantes pour certaines et aggravées par la politique de l’État ».

« On relève quatre ours morts de causes humaines en 2020 et 2021, et non remplacés malgré les engagements du Plan Ours », déplore Ferus.

La France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction de plantigrades venant de Slovénie alors que la population d’ours des Pyrénées était menacée d’extinction.

© AFP

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