Galapagos: une nouvelle espèce de tortue détectée par ADN

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Photo fournie par le Parc national des Galapagos, le 10 mars 2022, d'une tortue Chelonoidis chathamensis sur l'île de San Cristobal, aux Galapagos © Parc National des Galapagos/AFP -

Quito (AFP) – Une étude ADN a révélé que les tortues géantes qui vivent sur l’île de San Cristobal, aux Galapagos, correspondent à une nouvelle espèce qui n’avait pas encore été recensée par la science, a déclaré jeudi le ministère équatorien de l’Environnement.

« L’espèce de tortue géante qui peuple l’île San Cristobal, jusqu’à présent connue scientifiquement sous le nom de Chelonoidis chathamensis, correspond génétiquement à une espèce différente », a indiqué le ministère sur Twitter.

Des chercheurs de l’université de Newcastle, de l’université de Yale, de l’ONG américaine Galapagos Conservancy et d’autres institutions ont comparé le matériel génétique de tortues vivant actuellement à San Cristobal, une île de 557 km de long, avec des os et des carapaces recueillis en 1906 par l’Académie des sciences de Californie dans une grotte située sur les hauts plateaux de l’île.

Au moment de la description de Chelonoidis chathamensis, le groupe d’expéditionnaires qui a recueilli les ossements de la grotte n’avait jamais atteint les basses terres du nord-est de San Cristóbal, où vivent aujourd’hui les tortues.

De ce fait, « les scientifiques ont conclu que les près de 8.000 tortues qui existent aujourd’hui à San Cristobal pourraient ne pas être des Chelonoidis chathamensis, mais correspondre à une toute nouvelle lignée », a expliqué le ministère de l’Environnement dans un communiqué.

Galapagos Conservancy a ajouté dans un bulletin que le groupe Chelonoidis chathamensis des hauts plateaux de San Cristobal « est presque certainement éteint » et que l’île abritait non pas une mais deux variétés différentes de tortues, l’une vivant dans les hauts plateaux et l’autre dans les basses terres.

L’étude, qui a été publiée dans la revue scientifique Heredity, se poursuivra par la récupération de davantage d’ADN sur les os et les carapaces afin de déterminer si les tortues vivantes de San Cristobal doivent recevoir un nouveau nom.

Il y a des millions d’années, San Cristobal était peut-être divisée en deux par la mer et chaque partie avait sa propre espèce de chélonien. Mais lorsque le niveau de l’eau a baissé, les deux îles ont fusionné, tout comme leurs tortues.

Les Galapagos, site du patrimoine mondial doté d’une flore et d’une faune uniques au monde, doivent leur nom aux tortues géantes. Il y avait à l’origine 15 espèces de chéloniens géants dans l’archipel, dont trois se sont éteintes il y a des siècles, selon le Parc national Galapagos (PNG).

En 2019, un spécimen de Chelonoidis phantastica a été retrouvé sur l’île Fernandina après plus de 100 ans où l’espèce était considérée comme éteinte.

© AFP

Un commentaire

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    • Claude Courty

    Et si cette nouvelle espèce n’était que l’une des surprises d’une panspermie que méconnaît un darwinisme réducteur, alors que des traces de germes de vie sont relevées sur des corps sillonnant l’espace sidéral ?