Trafic d’animaux en RDC : huit Congolais interdits de séjour aux États-Unis

Un jeune gorille du parc national des Virunga, en RD Congo, le 24 avril 2004 © AFP/Archives RICCARDO GANGALE

Kinshasa (AFP) – Les États-Unis ont décidé de ne plus octroyer de visa à huit ressortissants de la République démocratique du Congo accusés de trafic d’espèces sauvages protégées et de bois, selon un communiqué du département d’État parvenu mardi à l’AFP.

« Le département d’État fait obstacle aux activités des réseaux de trafic d’espèces sauvages en imposant des restrictions de visa à huit ressortissants de la République démocratique du Congo », lit-on dans le communiqué du département d’État, qui ne donne pas leurs noms.

Ces trafiquants sont impliqués dans l’exportation « de grandes quantités d’ivoire et d’écailles de pangolin, ainsi que de cornes de rhinocéros et d’animaux vivants en voie de disparition tels que les chimpanzés, les gorilles et les perroquets gris d’Afrique », indique le communiqué daté de lundi.

« Nous envoyons un message clair selon lequel les trafiquants d’animaux sauvages et de bois ne sont pas les bienvenus aux États-Unis », insiste le communiqué ajoutant que « la RDC est un centre majeur de trafic d’espèces sauvages et de produits dérivés en provenance d’Afrique et à destination de l’Asie et du Moyen-Orient ».

« Cette politique de restriction en matière de visas a pour objet de perturber encore davantage les mouvements et les activités des organisations criminelles transnationales impliquées dans le trafic d’espèces sauvages et de bois en rendant plus difficile la contrebande », précise le communiqué.

Régulièrement, la douane congolaise et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) empêchent à des trafiquants congolais et chinois d’exporter vers l’Asie d’importantes quantités de pointes d’ivoire ou des produits dérivés ainsi que des perroquets gris.

La RDC abrite sur son sol une variétés d’espèces emblématiques comme le gorille de l’Est, en danger critique d’extinction, les bonobos, des éléphants visés pour leurs cornes, les chimpanzés ou encore l’okapi.

En septembre 2018, l’ancien président Joseph Kabila avait fait brûler d’importants stocks d’ivoire issus de braconnage.

© AFP

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