L’essor des déchets électroniques n’épargne pas l’Europe de l’Est, le Caucase et l’Asie Centrale

Des militants de Greenpeace bloquent l'entrée d'un des ministères du Commerce à New Delhi pour stopper les importations illégales de déchets électroniques. ©AFP PHOTO/RAVEENDRAN

Entre 2010 et 2019, la quantité de déchets électroniques en Europe de l’est, dans le Caucase et en Asie Centrale a augmenté de 50 %. De fait, cela correspond à une augmentation de la production de DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) de 1,7 millions de tonnes par an à 2,5 millions de tonnes par an, selon un récent rapport du Moniteur Régional des déchets électroniques des Nations Unies, soit une moyenne de 8,7kg par habitant. Les pays examinés par le rapport sont les pays dits de la Communauté des États Indépendants : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan.

La Russie est le plus grand producteur de déchets électroniques par habitant dans la région. Un Russe en génère 11,3 kg par, selon le rapport. La Biélorussie et la Russie possèdent d’importantes usines de production de produits électriques et alors que les autres pays de la Communauté des Etats Indépendants importent largement ces produits.

Un recyclage peu efficace

La Communauté des États Indépendants a collecté et recyclés 3,2 % des déchets électroniques générés dans la région sur l’année 2019. Un résultat faible compte tenu de l’ampleur de la production de ces déchets. Ce taux de recyclage s’avère plus faible que la moyenne mondiale. En 2020, 17 % des déchets électriques et électroniques ont été recyclés dans le monde

Beaucoup de ces déchets finissent dans la nature entrainant des risques de pollutions localisées. Le rapport de l’ONU confirme que « les substances dangereuses contenues dans les déchets électroniques de la région en 2019 comprenaient au moins 2,4 tonnes de mercure, 1,1 tonne de cadmium, 8 100 tonnes de plomb et 4 000 tonnes de retardateurs de flamme bromés – des menaces pour la santé humaine et environnementale. »

Par Romane Pijulet

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