Au Kenya, les États-Unis appuient un projet d’accord contre la pollution plastique

Des morceaux de plastique retrouvés dans l'estomac d'oiseaux marins sont exposés à une réunion de l'ONU sur la pollution des océans le 18 novembre 2021 à Nairobi © POOL/AFP Andrew Harnik

Nairobi (AFP) – Les États-Unis ont apporté leur soutien jeudi à des négociations concernant un accord international destiné à réduire la pollution au plastique, qui menace la survie des océans de la planète et de la faune marine.

Lors d’une visite au siège du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), à Nairobi, au Kenya, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis allaient soutenir cet accord qui doit être examiné en février à Nairobi.

« Notre but est de créer un outil que nous pourrons utiliser pour protéger nos océans et toute la vie qu’ils portent de la menace croissante et globale de la pollution au plastique », a déclaré M. Blinken.

« Nous le savons, notre santé – notre survie – est liée à la santé de nos océans. Nous devons faire plus pour les protéger », a-t-il ajouté.

Cet accord prendrait aussi en compte les microplastiques (une source de pollution dont l’ampleur commence seulement à être mesurée) et ferait la promotion d’une économie circulaire englobant l’ensemble du cycle de ces produits : de leur fabrication à leur utilisation en passant par la prévention de production de déchets, leur gestion et leur traitement, selon le projet de résolution, publié en septembre à Genève.

Selon l’ONU, à l’échelle planétaire, environ huit millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans, tuant ou blessant un million d’oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins.

En dépit du progrès en matière de recyclage ou d’interdiction des produits à usage unique, le volume de déchets finissant dans les océans pourrait tripler d’ici 2040.

M. Blinken a appelé à ce que les pays proposent leur propre plan d’application pour cet accord.

En 2019, les États-Unis, non signataires de la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des transferts transfrontaliers de déchets, n’avaient pas rejoint quelque 180 pays qui s’étaient entendus sur une réglementation des exportations de ces plastiques.

Cette déclaration du chef de la diplomatie américaine s’inscrit dans les efforts de l’administration du président Joe Biden en faveur de l’environnement, rompant avec son prédécesseur Donald Trump.

Les déclarations de Blinken font également suite à la COP26 à Glasgow, où les États-Unis et la Chine ont affirmé qu’ils travailleront ensemble sur le climat, un rare exemple de coopération entre ces deux puissances aux relations tendues.

A Nairobi, Blinken a pressé la Chine de rejoindre une autre initiative climatique, qui sous la houlette des États-Unis et de l’Union européenne cherche à réduire les émissions de méthane ds principaux émetteurs.

« Si les principaux émetteurs de méthane du monde nous rejoignent, dont la Chine, cela équivaudrait à retirer chaque bateau de la mer et chaque avion du ciel en terme d’émissions », a-t-il déclaré.

©AFP

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