Éolien en mer: la France doit être plus ambitieuse, prône un rapport du régulateur

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L'hydrolienne "Sabella DO3", premier prototype d'hydrolienne sous-marine en France à Bénodet dans le Finistère le 28 mars 2008 © AFP/Archives FRED TANNEAU

Paris (AFP) – La France doit se fixer des objectifs plus ambitieux en matière de développement de l’éolien en mer et d’autres énergies marines, prône un rapport publié mardi sous l’égide de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Le régulateur a publié les conclusions de plusieurs groupes de travail qui se sont penchés sur l’avenir énergétique de la France dans le cadre de son « Comité de prospective ».

L’un de ces groupes était consacré aux énergies marines, domaine dans lequel la France dispose d’un potentiel important, compte tenu de ses façades maritimes, mais où elle accuse un retard de développement important sur certains de ses voisins, avec encore aucun parc raccordé.

Le rapport suggère d’ « afficher des objectifs plus ambitieux pour la filière énergies marines renouvelables ».

Il propose de fixer de nouveaux objectifs lors de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en 2023: 18 gigawatts (GW) en 2035 et 50 GW en 2050 pour l’éolien en mer.

La France s’est pour l’heure fixé un objectif de capacité de production d’électricité éolienne (posé et flottant) en mer à 2,4 GW en 2023 et entre 5,2 GW et 6,2 GW en 2028.

Les auteurs prônent également des objectifs pour l’hydrolien (qui utilise le courant): 0,5 GW en 2030 et 3,5 GW en 2050, ainsi que pour l’énergie houlomotrice (qui utilise les vagues) avec 3,5 GW en 2050.

Les auteurs proposent également « une planification nationale maritime engageante à horizon 2050 », qui pourrait être placée sous l’égide du ministère de la Mer.

Ils abordent la question délicate de l’acceptabilité, alors que les parcs éoliens sont contestés notamment par des pêcheurs, des défenseurs de la biodiversité ou des paysages.

« Même quand il n’y a personne sur le terrain, que des poissons, on n’est pas d’accord », a regretté le président de la CRE, Jean-François Carenco.

Un autre groupe de travail a proposé de « rationaliser le tarif réglementé de l’électricité en le rendant saisonnalisé », alors qu’il est le même toute l’année, tout en accompagnant les publics les plus précaires.

Ces préconisations ne seront pas nécessairement mises en oeuvre mais elles sont rendues publiques afin que les décideurs publics notamment puissent s’en saisir. « C’est un travail d’influence », a souligné M. Carenco.

©AFP

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Un commentaire

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    • michel CERF

    Si je comprends bien , la biodiversité , les poissons , les oiseaux tués ou déboussolés , nos belles plages , on s’en moque complétement pourvu qu’on fasse tourner l’industrie .