Deux hydroliennes immergées dans le Golfe du Morbihan d’ici fin 2022


L'hydrolienne "Sabella DO3", premier prototype d'hydrolienne sous-marine en France à Bénodet dans le Finistère le 28 mars 2008 © AFP/Archives FRED TANNEAU

Brest (AFP) – Un projet expérimental d’immersion de deux hydroliennes dans le golfe du Morbihan d’ici fin 2022 devrait être soumis à enquête publique cet été, a annoncé lundi la société Morbihan Hydro Energies qui porte le projet depuis deux ans.

Actuellement en phase d’instruction, le projet fera l’objet d’une enquête publique « cet été », indique la société dans un communiqué. « Le lancement opérationnel de l’expérimentation est programmé pour le second semestre 2022 », ajoute-t-elle.

La société Morbihan Hydro Energies est détenue à 51% par la PME quimpéroise Sabella, spécialisée dans le développement de l’hydrolien, et à 49% par la Société d’économie mixte (Sem) 56 Energies, dont l’objectif est d’aider les collectivités morbihannaises à faire face aux défis de la transition énergétique.

« Il s’agit d’immerger deux turbines de type Sabella dans le courant de la Jument pendant une durée de trois ans », a précisé à l’AFP Christophe Laly, directeur de 56 Energies.

Le courant de la Jument est un fort courant marin situé dans le golfe du Morbihan, entre l’île Berder et l’île de la Jument.

« L’intérêt de ce projet est de voir si la technologie est fiable, si on a un impact ou non à cet endroit vis-à-vis de la production, des enjeux environnementaux, naturels et d’activité et de vérifier la qualité de l’électricité produite », a détaillé Christophe Laly.

D’un coût de 8,5 millions d’euros, le projet est soutenu à hauteur de 65% par le Fonds européen de développement régional (FEDER) dans le cadre du projet Interreg Tiger qui promeut les Energies marines renouvelables (EMR).

Les deux hydroliennes de 14 mètres de haut, « un peu différentes » l’une de l’autre, seront immergées à plus de 20 mètres de profondeur. Les deux turbines, d’un diamètre de 3,5 mètres, auront une puissance de 250 kW chacune. Elles seront en mesure de fournir de l’électricité à quelque 400 foyers hors chauffage.

© AFP

Des hydroliennes inspirées des poissons

2 commentaires

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    • Francis

    Il est impératif de savoir si l’énergie récupérée dans les masses d’eau qui se déplacent provient du vent, de la météo, donc du soleil ou si elle provient des marées, donc de la rotation de la terre sur elle -même, ce qui la ferait ralentir….

    • Serge Rochain

    Réponse à Francis :
    Les mariées, essentiellement dues à la Lune et dans une moindre mesure au Soleil, ralentissent la Terre, en soustrayant une une infime partie de l’énergie cinétique de la marée au profit d’une plus infime partie encore de production d’électricité on diminue le ralentissement de la Terre au contraire. Donc c’est en vérité une énergie prise à la Lune, laquelle s’éloigne lentement de la Terre en raison du ralentissement de la rotation de la Terre.
    Mais de toutes les façons les hydroliennes utilisent les courants côtiers qui dépendent de facteurs multiples comme par exemple le rétrécissement d’un passage qui accélère la vitesse de déplacement pour permettre le même débit sur une section de passage devenue moins importante, la vitesse compensant l’étroitesse, mais aussi en partie le mouvement de marrées et les effets secondaires des grands courant intra continentaux comme le Gulf Stream et en générale les courants de la circulation thermohaline avec les courants de surface chauds remontant vers les pôles et leurs symétrie de courant froid sous-marin redescendant vers l’équateur. Tout ce brassage d’origine et raisons multiples sont les générateurs des courants côtiers des gorges étroites entres ils et continents qui peuvent être exploités par des hydroliennes.