Plus de 45.000 candidats pour tuer 12 bisons dans un parc naturel américain


Un panneau de signalisation indiquant la proximité de bisons, le 17 juillet 2020, dans le parc national du Grand Canyon, en Arizona © AFP/Archives Eric BARADAT

Los Angeles (AFP) – Plus de 45.000 personnes se sont portées volontaires pour tuer douze bisons dans le parc national américain du Grand Canyon, dans le cadre d’un programme inédit visant à réguler la population grandissante de cet animal, a annoncé vendredi le National Park Service (NPS).

Les bisons, s’ils sont trop nombreux, peuvent nuire « aux ressources en eau du parc, à la végétation, aux sols » et menacer des sites archéologiques, a expliqué à l’AFP Kaitlyn Thomas, porte-parole du NPS, ajoutant que la « réduction de la taille du cheptel » permettait de « protéger l’écosystème ».

C’est pour répondre à ce problème que les autorités du parc du Grand Canyon, en Arizona, ont lancé, début mai, un appel à candidatures pour trouver douze volontaires prêts à participer à l’opération.

Parmi les 45.000 candidatures reçues en seulement deux jours, 25 finalistes seront tirés au sort, et douze seront finalement choisis d’ici le 17 mai.

Chacun d’entre eux sera autorisé à tuer un bison, qu’il devra ensuite être capable de « porter hors de la zone à pied, sans l’aide d’un véhicule motorisé », dont l’usage n’est pas autorisé dans cette zone, indique le National Park Service, l’organisme fédéral chargé de la gestion des grands espaces naturels des Etats-Unis.

Pour avoir le droit de participer, les volontaires doivent être des citoyens américains majeurs, « en très bonne condition physique », disposer de leur propre fusil, suivre une formation et « avoir de solides compétences de communication verbale », poursuit le NPS.

Les carcasses des animaux seront réparties entres les participants, dans la limite « d’un bison par groupe de volontaires », précise Mme Thomas.

L’initiative a connu un succès retentissant, mais pas surprenant pour Kaitlyn Thomas, qui se doutait qu’elle « susciterait beaucoup d’intérêt ». « Lorsque le programme a été lancé, le parc a reçu des centaines d’emails et d’appels de personnes demandant plus d’informations sur la façon de s’inscrire », dit-elle.

Il ne s’agit pas d’une chasse, selon le NPS, car l’opération est contrôlée par les autorités du parc, et n’est pas menée à des fins récréatives ou privées.

Depuis 2019, le parc capture aussi des bisons pour les déplacer vers d’autres zones.

400 à 600 bisons vivraient actuellement dans la partie nord du parc du Grand Canyon. D’ici dix ans, les spécialistes estiment que leur population pourrait tripler, pour atteindre près de 1.500 animaux.

Un tel programme est inédit dans le Grand Canyon mais, selon Mme Thomas, des actions similaires ont été menées dans d’autres parcs nationaux pour lutter contre « la surpopulation d’élans ou de chèvres ».

© AFP

5 commentaires

Ecrire un commentaire

    • michel CERF

    On préfère les tuer plutôt que les déplacer , c’est plus facile et distrayant , on prétend réguler en continuant de réduire leur territoire , comme on a régulé les amérindiens .

    • ANNE BOSSMEYER

    Encore des « Buffalo Bill  » en perspective …. on a vu le résultat…

    • djifi

    C’est la population humaine que l’on devrait réguler, pas les bisons.
    D’ailleurs les Américains l’ont déjà fait avec les Indiens.

    • Méryl Pinque

    Je suis partante pour réguler les salauds en treillis.

    • ANNE-MARIE WISNIEWSKI

    Aucun autre moyen que celui de les tuer ?
    La stérilisation existe non ?