Algues vertes: dépôts « très importants » en baie de Saint-Brieuc


Des algues vertes en baie de Saint-Brieuc en juillet 2019 © AFP/Archives LOIC VENANCE

Rennes (AFP) – Les échouages d’algues vertes au printemps sont « déjà très importants » en baie de Saint-Brieuc, qui concentre 90% de la surface observée en Bretagne, alors qu’ils sont faibles en baie de Saint-Michel-en-Grève (Côtes d’Armor), a annoncé mardi la préfecture de Bretagne.

« D’après les premières évaluations, la baie de Saint-Brieuc concentrerait à elle seule près de 90 % de la surface d’algues échouées observée » en Bretagne, selon le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), chargé du suivi de la prolifération.

« Les paramètres de l’hiver, marqué notamment par une houle modérée et un ensoleillement nettement supérieur à la moyenne, laissent envisager un démarrage des échouages très contrasté en fonction des secteurs côtiers », précise le communiqué.

Les échouages d’algues vertes dépendent « d’une part de la précocité de leur prolifération au printemps, elle-même liée au report du stock d’algues de l’automne précédent », et « d’autre part de la croissance des algues en été, qui dépend notamment des apports nutritionnels (flux de nitrates) » d’origine agricole, « entre mai et août », selon le texte.

A la mi-avril, le Ceva dresse trois types de situation: des dépôts « déjà très importants pour la période, comme en baie de Saint-Brieuc », une « présence significative d’ulves, comme dans le sud de la baie de Douarnenez, à Guissény (…) », et des ulves « peu présentes, comme en baie de Saint-Michel en Grève et dans les anses de Locquirec et de Binic ».

Dans les baies sableuses, « la précocité des échouages serait 30 à 40% supérieure à la moyenne observée en avril de 2002 à 2020, mais resterait sensiblement inférieure aux années 2019 et 2017, qui avaient été extrêmement précoces », précise le communiqué.

Dans le Morbihan, les vasières du Golfe du Morbihan et de la Ria d’Étel, sont « déjà couvertes de dépôts denses ».

Pour évaluer la surface d’échouages, le Ceva a réalisé un survol aérien des côtes bretonnes le 13 avril et effectue régulièrement des contrôles sur le terrain.

Présentes en mer à l’état naturel, les algues vertes prolifèrent de manière intempestive quand elles sont notamment nourries par des apports de nitrates épandus sur les champs et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers.

Ces algues apprécient particulièrement les baies sableuses de faible profondeur où les eaux sont insuffisamment brassées, ainsi que la luminosité qui favorise la photosynthèse.

Quand elles se décomposent, elles émettent un gaz extrêmement toxique, qui peut être mortel.

© AFP

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2 commentaires

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    • Méryl Pinque

    La moindre des choses, c’est d’assumer les conséquences de ses actes – la consommation de la chair des cochons en l’occurrence.
    Seuls les végans ont le droit de ses plaindre des algues vertes.
    Les autres ne font que récolter ce qu’ils ont semé : l’enfer pour les animaux, la planète et leur santé.

    • DESCLAUD Patriced

    Que le CEVA soit dans le constat, on le comprend bien sûr.
    Que nos élus continuent à se voiler la face sur les causes réelles et profondes et laisse quantité de traitements d’assainissements (tant collectifs que individuelles), là on ne comprend pas ses hypocrisies ! Ils savent très bien, mais ne s’y attaquent pas ! Pire ils ont même contribué à des réhabilitations pourries d’ANC (assainissement non collectifs) et même tentés de le cacher plut^t que de réellement s’attaquer au problème qu’ils ont généré par incompétence ! Mais cela ne les empêche pas de dormir et continuer à mentir …