Pays-Bas : ouverture du sommet en ligne sur l’adaptation au climat

inondation Angleterre Royaume-Uni

Inondation à Shrewsbury, dans l'ouest de l'Angleterre, après le passage de la tempête Christoph, le 22 janvier 2021. © AFP/Archives Oli SCARFF

La Haye (AFP) – Des dirigeants du monde entier vont se rencontrer en ligne lundi lors du premier sommet consacré à rendre la planète plus résistante aux effets du changement climatique.

Ces dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson, doivent participer par conversation vidéo au sommet sur l’adaptation aux changements climatiques, organisé par les Pays-Bas.

La réunion, au cours de laquelle seront également présents l’actuel secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son prédécesseur Ban Ki-moon, doit déboucher sur un « programme d’action d’adaptation » afin de faire face à des effets tels que l’élévation du niveau de la mer, les conditions météorologiques extrêmes et les mauvaises récoltes.

« Cette année 2021 aura plusieurs tournants au cours desquels les dirigeants et les peuples du monde montreront vraiment leur solide engagement. Nous n’avons pas fait grand-chose en matière d’adaptation » jusqu’à présent, a déclaré la semaine dernière Ban Ki-moon aux journalistes.

Le sommet se tient presque entièrement en ligne en raison de la pandémie de coronavirus.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré que son pays, dont un tiers du territoire se trouve sous le niveau de la mer, a des siècles d’expérience dans la protection des terres contre l’eau et qu’il espère la partager avec d’autres.

« Si nous n’apprenons pas à gérer les conséquences, si nous ne pouvons pas nous adapter, l’impact sera désastreux », a-t-il déclaré dans un allocution vidéo. « Avec de nombreux dirigeants de la planète, je vais lancer un programme d’action d’adaptation détaillé ».

Remparts et opportunités 

Boris Johnson compte quant à lui lancer une initiative internationale intitulée « Adaptation Action Coalition » qui doit associer le Royaume-Uni, l’Egypte, le Bangladesh, le Malawi, les Pays-Bas, Sainte-Lucie et les Nations Unies.

Cette coalition travaillera à « traduire les engagements politiques internationaux » en matière d’adaptation et de résistance au changement climatique en « soutien sur le terrain aux communautés vulnérables », selon Downing Street.

Downing Street a précisé dans un communiqué que Boris Johnson doit déclarer lors du sommet : « il est indéniable que le changement climatique est déjà à l’oeuvre et dévaste déjà des vies et des économies. Nous devons nous adapter au changement de notre climat, et nous devons le faire dès maintenant. »

Ce sommet est le premier à se concentrer sur les effets du changement climatique, selon les organisateurs. Les précédents étaient principalement consacrés à la lutte contre les causes du phénomène, notamment les émissions.

Il s’agit notamment de réduire la vulnérabilité des pays face à l’élévation du niveau de la mer, aux conditions météorologiques extrêmes et aux pénuries alimentaires.

Le programme pourrait inclure le renforcement des remparts face à la mer, mais aussi comment profiter d’opportunités nouvelles comme des saisons de croissance plus longues et l’apparition de nouvelles zones de culture, ont déclaré les organisateurs.

« Le sommet se concentrera fortement sur l’obtention de nouveaux investissements, afin de garantir que des millions de petits exploitants agricoles puissent s’adapter aux pressions exercées par le climat sur la production alimentaire », explique l’ONU sur son site.

« Les organisateurs du sommet ont demandé un nouveau financement important pour la recherche agricole, un accès élargi aux services de conseil aux agriculteurs, ainsi qu’aux services de gestion des risques et de financement », est-il précisé.

©AFP

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4 commentaires

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    • Mona

    Vive le Mondialisme ?

    • Jean Grossmann

    OUI Mona

    A l’heure du réchauffement climatique le monde dans son ensemble a tout intérêt à prendre conscience qu’il lui faut satisfaire ses besoins en énergie différemment.
    Ceci en abandonnant les chaînes énergétiques passant par les hautes températures, à savoir la combustion des produits fossiles et le nucléaire. Et cela particulièrement pour assurer le poste le plus lourd en terme de consommation : celui du chauffage de l’habitat dans les grandes métropoles.
    Les immeubles de nos plus grandes villes pourraient être grâce à la thermodynamique chauffés et climatisés
    en utilisant la chaleur naturelle de l’eau non potable plutôt qu’avec l’effet joule ou la combustion excessive d’énergie fossile.
    Pour comprendre comment, voir

    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/1consommation.pdf
    Paris pourrait montrer l’exemple

    • michel CERF

    C’est très bien d’agir , on dit qu’il n’est jamais trop tard mais je crains de me tromper .

    • Guy J.J.P. Lafond

    En effets,
    Nous y voilà!
    “M’enfin”, comme dirait Gaston,

    Nous devons tous nous serrer les coudes devant l’adversité. Nous devons écouter plus attentivement des scientifiques tels Monsieur Grossmann.
    Et chaque nation a un savoir-faire qu’il ne faut pas ignorer, qu’il ne faut pas négliger.
    Regardons par exemple le « beau pays des tulipes », les Pays-Bas. Sa population se déplace beaucoup à vélo peu importe le temps de l’année. Et d’autre part, beaucoup de pays où on observe à chaque matin des embouteillages monstres de véhicules à énergie(s) fossile(s) dans leurs mégapoles y gagneraient à prendre exemple sur les Pays-Bas.
    Nous sommes rendus à une croisée de chemins.
    Il nous faut mettre une croix ou bien un frein sur certaines technologies coûteuses et trop polluantes. Nous avons fait par contre un bond fulgurant dans les technologies de la communication et de l’information. Assurons-nous alors de fabriquer de bons smartphones qui durent longtemps. Ce sont des outils qui requièrent beaucoup moins de matériaux pour leur fabrication que par exemple des véhicules électriques ou bien des avions. Assurons-nous aussi de bien légiférer à l’international à propos des plateformes de micro-blogs et de partage de vidéos. Les jeunes générations montantes et talentueuses ont besoin d’être bien informées et encadrées. Elles ne veulent pas lire des “fake news”. Elles veulent des bons leaders avec de faibles empreintes « GES » pour les guider.
    Et nous sommes enfin entré(e)s dans une ère de l’économie du partage. Wow! Tout cela est excitant pour les jeunes générations qui aiment le plein-air et qui évoluent dans un monde où la paix et la Nature désirent régner en harmonie.

    À suivre,

    T: @GuyLafond @FamilleLafond
    Le devoir est aussi mon droit et la conscience collective aussi mon maître.

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