Pompili défend le projet de loi climat avant une série de réunions

Pompili Elysée

Barbara Pompili, le 18 novembre 2020 à Paris. © AFP/Archives Ludovic MARIN

Paris (AFP) – Près de 40% des propositions de la Convention citoyenne sur le climat (CCC), figureront dans le projet de loi climat, a réitéré lundi Barbara Pompili, défendant la démarche du gouvernement avant une série de réunion sur le sujet, alors que des militants craignent des reculades.

Interrogé sur Europe 1, la ministre de la Transition écologique a indiqué que sur les 146 propositions citoyennes, sur 149, retenues par Emmanuel Macron, « à peu près 40 % » d’entre elles vont être retranscrites dans le futur projet de loi.

Les 150 membres de la CCC ont été chargés par Emmanuel Macron de faire des propositions pour baisser de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 de la France, qui n’est pas dans les clous des engagements pris en 2015 dans le cadre de l’Accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le projet de loi compte « aux alentours de 80 articles, donc c’est un très gros projet de loi », a-t-elle insisté. Cinq réunions sur le sujet se tiendront lundi et mardi entre des membres de la CCC, des ministres et des parlementaires.

Si le chef de l’État Emmanuel Macron s’était engagé à soumettre les propositions de la convention « sans filtre », soit aux votes du Parlement, soit par référendum ou par application réglementaire directe, la ministre a expliqué que la « traduction directe dans la loi » n’a pu être possible car de nombreuses propositions « ont dû être améliorées juridiquement ».

Des secteurs « disent +Mon Dieu, il faut surtout rien bouger+ mais notre rôle, c’est de rassurer tout le monde (…) et montrer qu’on ne laisse personne sur le bord du chemin et cette reforme, on va la faire », a ajouté Barbara Pompili.

Outre les 40% de propositions de la CCC transcrites dans la loi, selon le gouvernement 20% figurent dans le budget 2021, 10% doivent être adoptées par voie réglementaire, 5% relèvent de négociations internationales et le reste d' »autres modalités ». Une cinquantaine sont déjà ou en cours de mise en oeuvre selon un « tableau de bord » du gouvernement.

Vendredi soir, Emmanuel Macron jugeait normal d’évaluer toutes les conséquences de ces propositions et de ne pas les adopter telles quelles.

« Je ne veux pas dire que parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, c’est la Bible ou le Coran », a taclé le président, se disant « très en colère contre des activistes qui m’ont aidé au début et qui disent maintenant, il faudrait tout prendre ».

Une pique envers le réalisateur Cyril Dion, un des « garants » de la CCC, qui a lancé une pétition pour « sauver la Convention » avec 335.000 signataires en deux semaines.

« Les détricotages se multiplient », réplique Cyril Dion dans Le Monde. « Ce que nous – signataires de cette pétition – vous demandons n’est ni un +sketch+, ni une trahison, ni une +solution de fainéant+, mais simplement de tenir parole », reprenant des termes utilisés par M. Macron. Car « c’est le socle de nos démocraties », ajoute-t-il.

©AFP

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