Trump ne change pas les normes de pollution à l’ozone fixées par Obama

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La pollution à Los Angeles, le 11 juin 2019 © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP MARIO TAMA

Washington (AFP) – L’Agence de protection de l’environnement (EPA) du gouvernement de Donald Trump a annoncé lundi qu’elle maintiendrait les normes américaines de pollution de l’air en ozone fixées en 2015 sous Barack Obama. Celles-ci étaient déjà critiquées comme laxistes par des associations.

« L’EPA propose de garder les normes actuelles sur l’ozone, sans changement », a annoncé le chef de l’agence, Andrew Wheeler, dans une conférence de presse téléphonique.

Cette norme a été fixée en 2015 à 70 parties par milliard au niveau du sol (contre 75 depuis 2008), fruit d’un compromis entre les demandes des associations de protection de la santé et écologistes, et celles des industriels. L’administration Obama avait alors annoncé que ce niveau était suffisamment protecteur.

L’ozone est un gaz inodore produit au niveau du sol par la réaction d’autres gaz polluants émanant de centrales thermiques, de raffineries, d’usines chimiques et de voitures, sous l’action du soleil ; il est l’ingrédient principal du « smog » qui recouvre régulièrement des métropoles comme Los Angeles. Il est néfaste pour les personnes asthmatiques et pour les enfants, dont les poumons sont encore en développement. La couche d’ozone de l’atmosphère, en revanche, est bénéfique car elle filtre les rayons ultraviolets.

La loi américaine sur la pollution de l’air, le Clean Air Act, oblige le gouvernement américaine à revoir tous les cinq ans la norme, sur la base de considérations de santé uniquement, et avec une « marge de sécurité adéquate ».

Des groupes, en particulier l’American Lung Association, militait pour un durcissement de la norme à 60 parties par milliard.

« Nous sommes déçus, ils ignorent d’innombrables preuves médicales qui montrent qu’une norme plus basse était requise pour protéger la santé des Américains », dit à l’AFP Paul Billings, de l’association. Il critique un processus d’évaluation « comprimé ».

Andrew Wheeler a noté que les concentrations d’ozone aux États-Unis avaient baissé de 4% entre 2017 et 2019.

© AFP

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