Pollution dans l’Arctique russe : le nettoyage en surface terminé

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Un barrage flottant mis en place pour limiter la pollution au carburant dans la rivière Ambarnaïa, le 10 juin 2020, près de Norilsk, dans l'Arctique russe © AFP/Archives IRINA Yarinskaya

Moscou (AFP) – Le nettoyage du carburant à la surface d’une rivière, polluée fin mai par une fuite d’hydrocarbures sans précédent dans l’Arctique russe, a été achevé, ont indiqué mardi soir les autorités russes.

« La phase active de collecte du mélange eau-carburant à la surface de la rivière est terminée. Les travaux se poursuivent pour nettoyer les petits plans d’eau (alentour), ainsi que pour traiter le rivage », a indiqué le ministère des Situations d’urgence, cité par les agences russes.

« Il est nécessaire de continuer à surveiller la situation environnementale pour prendre immédiatement des mesures supplémentaires si nécessaire », a déclaré le ministre, Evguéni Zinichev, ajoutant qu’il fallait « maintenant penser à restaurer l’environnement ».

Sur place la semaine dernière, le directeur général de Transneft Sibérie, Victor Bronnikov, avait déclaré à l’AFP que le « nettoyage complet va prendre des années ».

Le 29 mai, 21.000 tonnes de carburant que contenait le réservoir d’une centrale thermique appartenant au géant minier Norilsk Nickel se sont déversées dans l’Ambarnaïa et les terrains proches de cette rivière, teintant les cours d’eau en pourpre.

Le président russe Vladimir Poutine a alors décrété l’état d’urgence. Selon les agences russes, le ministère des Situations d’urgence aurait proposé de réduire le niveau d’urgence du site à partir du 20 juin.

Le ministère a également indiqué avoir installé des barrages flottants et absorbants pour empêcher l’entrée de la pollution dans le lac de Piassino, ajoutant que des tests quotidiens étaient menés dans les cours d’eau voisins.

Le gouverneur du territoire concerné avait affirmé la semaine dernière que la pollution avait atteint le lac de Piassino, à partir de l’Ambarnaïa, et évoqué la possibilité qu’elle se propage jusqu’à la mer arctique de Kara.

Norilsk Nickel a pour sa part démenti la pollution de ce lac.

L’entreprise estime que l’accident a probablement été provoqué par le dégel du pergélisol -ou permafrost-, conséquence du changement climatique, qui aurait entraîné l’effondrement des piliers soutenant la citerne.

Cette fonte sous les effets du réchauffement de la planète est considérée en Russie comme un défi majeur car elle fragilise toutes les villes et les infrastructures, notamment minières, gazières et pétrolières, bâties dessus depuis des décennies.

© AFP

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