La déforestation affecte aussi la communication chez les singes


Un singe hurleur ou alouate au Costa Rica © MAYELA LOPEZ / AFP

En plus de contribuer au déclin des espèces en détruisant leur habitat, la déforestation se répercute sur la culture et le langage de certaines espèces de singes. Une étude conduite dans les forêts tropicales des basses terres au Costa Rica vient de montrer que les vocalises des singes alouates diffèrent en fonction du milieu, rapporte Phys.org. En effet, l’intensité et la durée des cris des singes s’avèrent plus longues en lisière des forêts ou à proximité des rivières sauvages tandis qu’elles diminuent en lisière des forêts à proximité des plantations de cocotiers. Ainsi, selon les observations des scientifiques, les cris des singes sont plus forts à l’intérieur de la forêt qu’en lisière et se réduisent en intensité a 50 mètres d’une installation humaine. Les hurlements de ces singes sont réputés pour être très forts. Les scientifiques pensent qu’ils servent à protéger des endroits riches en ressources. Laura Bolt, professeur anthropologie, a conduit cette étude qui doit être publiée en 2020 dans la revue Behaviour. Elle explique que la fonction des cris n’est pas encore connue avec certitude, toutefois : « les singes alouates se nourrissent de feuilles et de fruits. S’ils hurlent pour défendre ces ressources, alors nous avons prédit que les mâles peuvent crier plus longtemps dans la forêt ou près du bord de la rivière. La végétation y est plus riche que près des sites d’activités humaines ».

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