Cinq éléments à retenir sur les incendies en Australie

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Le ciel est devenu rouge sous l'effet des multiples feux qui se propagent dans la banlieue de Cooma, le 4 janvier 2020 © AFP SAEED KHAN

L’Australie connaît des feux de forêt d’une ampleur et d’une violence sans précédent qui ont déjà dévasté des parties entières de son vaste territoire.

Voici quelques éléments clés qui soulignent l’ampleur de la catastrophe:

Taille

Plus de 6 millions d’hectares, soit deux fois la taille de la Belgique, ont été brûlés depuis septembre à travers l’immense île-continent.

A titre de comparaison, près de 2,5 millions d’hectares sont partis en fumée en août en Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde.

Les incendies de 2018 en Californie avaient détruit près de 800.000 hectares lors d’une des pires saisons de feux de forêt qu’ait connu cet Etat américain.

Décès

Ces feux ont fait 23 morts, selon le Premier ministre Scott Morrison, dont 17 dans l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé.

Le nombre d’animaux morts s’élèverait à 480 millions, dans le seul Etat de Nouvelle-Galles du Sud, selon une étude de l’Université de Sydney. Ce bilan pourrait être « considérablement plus élevé », selon des spécialistes.

Maisons détruites

Plus de 1.500 maisons ont été été réduites en cendres, un chiffre qui pourrait augmenter à la suite des incendies en cours.

Des villes entières des Etats de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria, situés au sud-est de l’Australie, ont été rasées de la carte à la veille du Nouvel An.

Des milliers de pompiers volontaires combattent ces incendies qui ont débuté en septembre.

Samedi, le gouvernement a fait appel à 3.000 militaires réservistes, une mobilisation sans précédent, selon la ministre de la Défense.

Conditions extrêmes

Dans le monde, l’Australie est le continent le plus sujet aux incendies et les feux de forêts sont généralement fréquents lors de l’été austral, entre décembre et février.

La nation connaît actuellement une longue période de sécheresse et de hausse des températures.

Depuis 1910, les températures se sont élevées en moyenne d’environ un degré Celsius.

Selon les services météorologiques australiens, l’an dernier, la période allant de janvier à novembre a été la deuxième plus sèche jamais enregistrée depuis 1902 ainsi que la plus chaude jamais observée.

Une grande partie de l’Australie connaît une sécheresse prolongée et grave, avec un manque sévère de précipitations.

Parallèlement, des vents forts soufflent à travers le territoire, contribuant à alimenter et à propager les flammes.

Les scientifiques ont prévenu que le changement climatique a notamment pour conséquences une hausse du nombre de journées chaudes et des paysages plus secs.

Ces deux facteurs entraînent une saison des incendies plus longue et des brasiers plus intenses.

Précédentes catastrophes

En 2009, l’Etat de Victoria avait connu un « samedi noir » au cours duquel 179 personnes étaient décédées, lors du pire incendie de l’histoire australienne.

« Le mercredi des cendres » en 1983 avait fait 75 morts dans les Etats d’Australie-Méridionale et de Victoria.

© AFP

2 commentaires

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    • Meryl Pinque

    Bizarre de mentionner les 500 millions d’animaux nonhumains décédés après les 23 morts humaines.
    Marque de spécisme, une fois encore.

    • THOMAS

    Merci à l’humanité, ne misez pas sur elle, vous risqueriez d’être déçus…????