Australie: les incendies déciment koalas et autres espèces sauvages uniques

kangoroo

Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d'une zone d'incendie © AFP/Archives SAEED KHAN

La vie sauvage australienne, réputée notamment pour ses koalas et ses kangourous, mettra des décennies à se remettre des feux de forêt qui dévastent actuellement l’immense île-continent.

Depuis le début en septembre de ces incendies ravageurs, au moins 20 personnes sont décédées et une surface équivalente à deux fois la Belgique est partie en fumée.

Ces feux ont également été meurtriers pour la vie sauvage. Selon une récente étude, ils sont à l’origine de la disparition de près d’un demi-million d’animaux dans un seul Etat et des décennies seront nécessaires pour que la vie sauvage se reconstitue.

Cette crise a mis l’accent sur le changement climatique responsable, selon les scientifiques, de cette saison des feux plus intense, longue et précoce que jamais.

Le gouvernement australien a été pointé du doigt, accusé de ne pas apporter de réponses à cette crise et de ne pas prendre les mesures nécessaires sur le plan environnemental.

Des images bouleversantes de koalas assoiffés buvant de l’eau dans des bouteilles tenues par des pompiers ou de kangourous totalement paniqués au milieu des flammes, ont fait le tour du monde.

Une étude de l’Université de Sydney estime que dans le seul Etat de Nouvelle-Galles du Sud, le plus touché par ces feux, 480 millions d’animaux ont été tués depuis septembre.

Ces calculs de taux de mortalité sont très « prudents », ont souligné vendredi dans un communiqué les auteurs de cette étude, et le bilan pourrait être « considérablement plus élevé ».

Des milliards de décès d’animaux ?

Afin de parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont recoupé les estimations concernant la densité de population de ces mammifères dans cet Etat avec la superficie de végétation ravagée par les feux. Ce nombre comprend les mammifères, les oiseaux et les reptiles mais pas les insectes, les chauves-souris et les grenouilles.

Le nombre d’animaux qui a ainsi disparu « est susceptible d’être beaucoup plus élevé que 480 millions », selon le communiqué.

« La vie sauvage en Nouvelle-Galles du Sud est gravement menacée et et subit la pression croissante de toute une série de menaces, notamment le défrichement et le changement climatique ».

Le professeur Andrew Beattie, de l’Université Macquarie près de Sydney, a déclaré à l’AFP que le nombre de décès d’animaux à l’échelle nationale pourrait se chiffrer en milliards « si vous pensez aux mammifères, aux oiseaux, aux reptiles et aux amphibiens et que vous vous comptez les plus gros insectes comme les papillons ».

« Nous pouvons être à peu près sûrs que dans de grandes parties ravagées par ces vastes feux, la plupart des animaux sauvages seront morts », a déclaré ce professeur du département de biologie.

« La flore et la faune auront disparu, ce qui inclut les animaux qui forment la chaîne alimentaire des plus grands, auxquels les gens ne pensent souvent pas », a-t-il expliqué.

Les populations de koalas ont été particulièrement touchées parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes.

Réaction lamentablement lente

Avant même ces feux de forêt, le nombre de koalas en Nouvelle-Galles du Sud et dans le Queensland avait chuté de 42% entre 1990 et 2010, selon le comité scientifique fédéral des espèces menacées.

La situation désespérée de ces marsupiaux a été soulevée devant le Parlement australien.

« Les feux ont brûlé si fort et si rapidement qu’il y a eu une mortalité importante des animaux dans les arbres, mais c’est la zone toujours en feu est tellement vaste maintenant que nous ne trouverons probablement jamais les corps », a lancé aux parlementaires Mark Graham, un écologiste du Conseil de la conservation de la nature.

De précédentes études ont montré que les incendies ne se propagent pas uniformément et que certaines zones demeurent indemnes même si à côté, d’autres sont totalement dévastées.

« C’est dans ces zones restées intactes ou qui ont le moins souffert que la faune a tendance à se retrouver si elle parvient à les atteindre », a expliqué M. Beattie à l’AFP.

Faisant preuve d’un peu d’optimisme, il estime que s’il reste suffisamment de zones épargnées par les feux, les forêts devraient se régénérer avec le temps. Pour cela, il faut que les conditions s’améliorent rapidement.

Interrogé sur un éventuel espoir de repeuplement des animaux dans les zones les plus touchées, le professeur estime que cela dépend de facteurs tels que les précipitations, le climat et l’exploitation forestière.

Selon lui, un retour à la normale pourrait prendre jusqu’à 40 ans.

La réaction, notamment du gouvernement fédéral, a été « lamentablement lente et leur attitude est encore lamentablement désinvolte », a estimé le professeur.

« Vous avez des responsable politiques fédéraux qui ont très peu de connaissances en matière d’environnement, et donc n’ont pas perçu les catastrophes à venir ».

© AFP

6 commentaires

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  • C’est une crise planétaire et c’est toujours les innocents comme les animaux qui paient la dette climatique. Et avec des gens climato sceptiques au commande, le monde va vite devenir invivable pour tous !!!

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    • greg

    L australie ne se remettra jamais d une telle catastrophe car tout ceci va empirer très vite d année en année , de plus il ne mettent pas les moyens suffisants pour lutter . Ce pays va se transformer en désert en quelques décennies, c’est triste mais c est comme ça. Merci les humains !

    • Alain Noël nwal a biscene

    Pendant ce temps il y en a qui disent àhaute et intelligible voix, qu’il n’y a jamais exister ni changements ni dérèglement climatiques. Pour les tenants de cette théorie, il n’existerait que quelques négigeables variations catodiques du mercure dans les tubes de thermomètres. Au rang de ces optimistes on éhontés peut citer Donald Trump, président et industriel américain. C’est dire, à quoi peut nous mener des choix ironiques du plus grand pays démocratique du monde, les USA, triste sort pour ceux qui ne pas que après eux çà devrait être, hélas, la bérézina. Détruis, ons tout pendant que nous y sommes à la nature de réguler. Ils voient pas comment en Chine, plus usine du monde, dans certains coin la pollution exige qu’on arbore des masqies.

  • Alarms SUBMISSIONS

    4 janv. 2020 10:56 (il y a 23 heures)

    À moi

    Dear Sir/Madam,

    Thank you for contacting us. Your email has been received and will be dealt with as soon as possible.

    Regards

    Alarm Assessment
    Metropolitan Fire & Emergency Services Board
    Tele:9665 4514 | Fax: 9665 4558 | Email: submissions@mfb.vic.gov.au
    mystify

    4 janv. 2020 19:25 (il y a 14 heures)

    À Alarms
    Hello, I would like to suggest – if possible – a system to contain
    this huge fire in your wonderful country:

    The fire must no longer find fuel. For this, it is necessary to
    ignite, little by little, counter-fires along its current progression.

    Thus, it will lose its intensity and will be more easily controllable.

    wishing you good reception. Because I have a great affection for your country.
    And good luck!
    I pray daily for you and the people of Box Hill (Melbourne)who were dear to me.

    Jean-Marc Bousquet.
    A french man.
    post scriptum:

    Watering is not as expected. Because the water evaporates immediately.
    Only the fire controlled by small burns can stop the fire.

    • Meryl Pinque

    L’enfer, nous l’avons créé, et il ne fait que commencer.

  • Etant donné que la surface incendiée ne représente pour l’instant qu’un petit pourcentage du bush australien l’Australie s’en remettra probablement cette fois-ci mais si elle ne réagit pas en profondeur, vous avez raison Meryl cela ne fait que commencer.

    Concernant la faune on peut observer dans le bush australien de nombreux animaux. Parmi ceux-ci figurent principalement: les CROCODILES et leur ancètre les VARANS sorte de très gros lézard carnassier agressif pouvant atteindre 3 m de long et qui avalent leur proie sans la mâcher un peu à la manière des crocodiles, un gentil petit marsupial nommé le KOALA qui était déjà en voie d’extinction, le DINGO chien sauvage de l’australie en pratique domestiqué par les aborigènes, un énorme oiseau incapable de voler et presqu’aussi gros que l’autruche d’Afrique nommé l’EMEU, une quarantaine d’espèces différentes de KANGOUROU animaux à la vie nocturne ceci en partant du petit Wallaby de moins de 1 kg au grand kangourou rouge « le big red » pouvant atteindre 2 m de haut et peser 90 kg, des serpents tels que le TAIPAN, la vipère et le serpent tigre, un animal non natif, le BUFFLE australien à la la chair très appréciée, les CHAMEAUX et les DROMADAIRES vivants à l’état sauvage en troupeaux, les COCHONS qui vivent en hordes à l’état sauvage et qui sont considérés comme des animaux nuisibles. Les cochons comme beaucoup d’animaux importés en Australie sont retournés à l’état sauvage parmi ceux-ci, l’âne, le chat sauvage, le buffle, le lapin, le chameau. Ces animaux ont pour la plupart causés un tord considérable à l’environnement naturel de l’île.