Incendies en Amazonie: Leo DiCaprio réfute les accusations de Jair Bolsonaro

Leonardo DiCaprio

L'acteur américain Leonardo DiCaprio, au Global Citizen Festival 2019, à New York, le 28 septembre 2019 © AFP/Archives Angela Weiss

L’acteur américain Leonardo DiCaprio a réfuté les accusations du président Jair Bolsonaro selon lesquelles il soutiendrait des organisations accusées par la police brésilienne d’avoir suscité des incendies en Amazonie.

« Bien qu’elles méritent certainement d’être soutenues, nous n’avons pas financé les organisations qui sont dénoncées actuellement », a souligné l’acteur de 45 ans, militant de la défense de l’environnement, dans un communiqué publié samedi dans la presse brésilienne.

DiCaprio fait référence à la Brigade des incendies Alter do Chão qui depuis 2018 aide les pompiers à lutter contre le feu dans les forêts du Pará (nord) et qui, selon la police régionale, pourrait avoir ouvert des foyers d’incendies dans le secteur pour obtenir des dons.

Quatre volontaires de cette brigade ont été arrêtés mardi.

Dans son intervention hebdomadaire jeudi dernier, Jair Bolsonaro est allé encore plus loin et a accusé DiCaprio de « collaborer aux incendies en Amazonie ».

Selon le président brésilien, l’acteur a donné 500.000 dollars à la brigade, en préservant une partie pour les « personnes qui mettent le feu ».

Il a répété ses accusations le lendemain.

DiCaprio a démenti un tel don et ajouté que « l’avenir de ces écosystèmes irremplaçables est en danger et je m’enorgueillis de faire partie des groupes qui les protègent ».

Les incendies dans la région de Alter do Chão ont anéanti l’équivalent de 1.600 terrains de football et quatre jours ont été nécessaires pour en venir à bout.

Les enquêteurs ont assuré que des volontaires avaient provoqué des foyers d’incendies pour en vendre ensuite des images au Fonds Mondial pour la nature (WWF) qui les aurait utilisées dans des campagnes pour récolter des dons internationaux, parmi lesquels ceux de Leonardo DiCaprio.

WWF-Brésil a démenti ces accusations.

L’ONG Instituto Aquífero Alter do Chão, en charge de la brigade visée, a également assuré que les accusations de Jair Bolsonaro étaient infondées.

© AFP

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