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La voiture électrique en mesure de remplacer les voitures à essence pour 87 % des trajets

voiture electrique

Une voiture electrique en charge lors d'une démonstration aux États-Unis © AFP PHOTO / Robyn Beck / AFP PHOTO / ROBYN BECK

Des chercheurs du Massachussetts Institue of Technology (MIT) concluent que la voiture électrique se révèle adaptée pour accomplir 87 % des trajets. Ils ont compilé des études sur la mobilité ainsi que des données de géolocalisation de véhicules. Ils ont constaté que 9 déplacements sur 10 pouvaient être effectués par un véhicule électrique rechargé durant la nuit.

« Nous avons trouvé que les besoins énergétiques de 87 % des trajets journaliers en voiture pouvaient être assurés par un modèle existant et abordable de véhicule électrique. Cette proportion reste remarquablement identique dans les différentes villes », affirme Jessika Trancik, chercheuse sur les questions d’énergie et auteure de l’étude publiée dans la revue scientifique Nature. Elle souligne la difficulté de persuader les acheteurs de l’autonomie et de l’adéquation des véhicules électriques avec leurs besoins au quotidien: « ce chiffre de 87 % est très élevé. Pour les convaincre d’acheter une voiture électrique, les gens ont besoin de savoir qu’un véhicule va répondre à leurs besoins tous les jours. Personne n’a envie d’attendre sur le bord de la route. »

Aux États-Unis, un tiers des émissions de gaz à effet de serre provient du secteur des transports, rappelle le Guardian. Les scientifiques misent sur la complémentarité des voitures électriques avec un parc restreint de véhicules à essence. Ils envisagent le développement d’applications mobiles et de services géolocalisés de proximité afin de fournir aisément aux usagers des voitures conventionnelles en cas de besoin.

En France, un trajet sur 2 en voiture fait moins de 3 kilomètres, selon l’ADEME.

10 commentaires

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    • Marette

    Ne pas oublier de considérer l’origine de l’énergie électrique !
    Si elle n’est pas de source « renouvelable » la solution automobile n’est pas bonne…

      • Dfens

      la solution est parfaite pour moi, j’en ai plein les couilles du bruit et des nuages noir lorsque le bus passe à 4m de ma maison…

      • Vincent

      L’éolovoltaïque et les barrages n’ont rien de renouvelable : construction, maintenance, et, pour l’éolovoltaïque, les centrales à gaz indispensables pour compenser l’intermittence.

      Même la force musculaire humaine n’est pas renouvelable : à terme… nous sommes tous morts.

      • Martino

      Exact et il faut aussi dire que le rendement de la chaîne énergétique de l’uranium enrichi à la prise de courant n’est pas bon. Il faudrait tripler nos vieilles centrales pour assurer le besoin en électricité rien que pour nous déplacer. On voit bien que la solution n’est pas là

    • Rozé

    Certes à l’usage la voiture électrique est moins polluante que le diésel ou m’essence. Oui, mais il faut savoir que les batteries assurant sa relative autonomie ont un coût de pollution équivalent à des dizaines de milliers de kms parcourus. L’achat d’une voiture électrique signifie donc l’acceptation tacite d’une pollution importante déjà réalisée sans avoir parcouru le moindre km ! Par ailleurs, la recharge des batteries est contraignante; enfin l’utilisation de l’énergie électro-nucléaire pour recharger n’est pas une très bonne idée à cause des déchets nucléaires qui s’amassent pour des siècles. L’électricité utilisée pour recharger les batteries doit être 100% renouvelable et non polluante.
    Pour terminer, nous vivons au dessus de nos moyens, de nos ressources terrestres disponibles. La voiture électrique n’améliore pas ce bilan là; ce qu’il faudrait, c’est revoir notre mode de vie pour éviter au maximum les déplacements, la motorisation et même l’automatisation qui sont tous énergivores.

    • Oskar Lafontaine

    Certains semblent ignorer l’essentiel sur les nouveaux accumulateurs lithium qui équipent maintenant, toutes les voitures électriques, les smartphones et autres ordinateurs. Ils les comparent instinctivement, mis en commettant une grosse erreur, aux traditionnels accumulateurs au plomb ou au nickel-cadmium. Or le lithium, présent naturellement dans la nature, Amérique du Sud, Australie, ailleurs encore, et on en trouve de plus en plus parce qu’il était peu utilisé auparavant et que les recherches géologiques sont récentes, le lithium donc n’est pas dangereux pour la santé, ce n’est pas un métal lourd. Il a même longtemps été utilisé en médicament pour traiter les phobies, et certains devraient peut être bien l’essayer, après avis médical autorisé, pour tenter de traiter leurs phobies anti-accumulateurs.
    Le lithium des accumulateurs est indéfiniment recyclable. Enfin d’autres types d’accumulateurs pointent déjà leur nez, ceux aux ions-aluminium par exemple, et l’aluminium est bien moins onéreux que le lithium, moins performant aussi question poids, donc son usage devrait quand même se développer pour les accumulateurs statiques dans les logements, qui stockeront l’électricité des panneaux solaires et du petit éolien..Enfin l’incendie d’accumulateurs lithium est une question réglée au plan de la compréhension du processus physique, et une simple nouvelle géométrie des cellules, à l’intérieur de l’accumulateur, devrait pouvoir y remédier.
    Donc le stockage de l’électricité, sous forme chimique, en attendant les capaciteurs, qui stockent directement des charges électriques sans passer par un processus chimique, est appelé à se généraliser et on le voit déjà dans le commerce où quasiment tous nos appareils électriques y passent, des aspirateurs aux tondeuses à gazon en passant par l’outillage électro-portatif. La question est maintenant posée de savoir si les réseaux électriques de distribution, survivront à cette évolution technologique.

  • Nul ne doute comme l’explique Oskar que les performances des batteries vont progresser.

    Il n’en reste pas moins que la quantité d’énergie pouvant être stockée dans une batterie restera probablement toujours beaucoup plus faible que celle contenue dans une masse de combustible fossile équivalente à celle de la batterie.

    Le moteur électrique à beau avoir un rendement nettement supérieur au moteur à explosion

    Voir les chaines énergétiques
    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/chaines-energetiques-general.htm

    il est évident que pour des raisons d’autonomie et afin d’être certain de ne pas rester en rade sur le bord de la route, la VOITURE HYBRIDE à l’exemple de la Prius de Toyota pourrait bien s’imposer dans un premier temps. Ceci en attendant que les technologies progressent au niveau des batteries.

    Cette dernière peut en effet assurer à la fois
    – Un transport urbain individuel non polluant, silencieux, à petite vitesse et à fort couple sur de petites distances ce qui est important pour la qualité de l’air, nos poumons, notre tranquillité et notre agrément de conduite.
    – Les grands déplacements en grande campagne en mode combustion et à plus grande vitesse là où la densité de population est faible et les risques de pollution moindre.

    Cela étant assuré par une seule voiture ce qui réduirait le parc automobile solutionnant en partie le manque de place en ville tout en limitant les charges du ménage. Cela permettrait aussi à la France qui a pris beaucoup de retard au niveau des infrastructures et les bornes de rechargement électriques par rapport au Japon et aux pays scandinave de ne pas rester trop à la traîne.

    Balendard aout 2016

      • Oskar Lafontaine

      Je pense, contrairement à l’avis de Grossmann, que les accumulateurs installés sur voitures et autres engins ou dispositifs, disposeront un jour d’une capacité de stockage d’électricité par kilo,supérieure à ce qu’autorisent aujourd’hui les carburants liquides. Il y a une trentaine d’années encore la capacité de stockage de données informatiques, pour les appareils photos par exemple, était dérisoire en comparaison de ce qu’autorisaient alors les pellicules photographiques chimiques. La situation de nos jours est, sur ce plan, totalement inversée, et depuis plus de dix ans déjà.
      Il en ira de même pour les dispositifs accumulant puis restituant des charges électriques, ce qui achèvera de détrôner le Grand Dieu Pétrole.

    • Francis

    Le courant produit pendant la nuit par les centrales nucléaires est de toute façon gaspillé par l’éclairage urbain qui fonctionne intensivement toute la nuit parce qu’ il faut bien en faire quelque chose. Autant s’en servir pour recharger les batteries des voitures électriques en attendant qu’à l’avenir chacun soit équipé de sa station èolophotovoltaïque.

  • Je réponds d’abord à Oscar:
    Si la densité énergétique des batteries évoluait comme la loi de Moore qui prévoit des performances sensiblement 10 fois plus élevées tous les 5 ans pour les microprocesseurs nous pourrions effectivement espérer être dans les temps pour le stockage de l’énergie électrique par des batteries. Malheureusement l’expérience indique plutôt une amélioration de la densité de ces dernières de 5 % par an soit 25% en 5 ans. Nous sommes en effet loin du compte. Ceci est la raison pour laquelle la voiture hybride pourrait bien s’imposer dans un premier temps vu qu’avec la voiture purement électrique il n’est pas possible de prévoir l’autoconsommation de l’électricité solaire voltaïque.

    Je réponds ensuite à Francis en lui disant que je pense qu’il a raison.

    Je profite de cet échange pour évoquer non pas le PB du transport mais celui du chauffage urbain.
    Avec la chaufferie hybride évoqué dans le livre « La chaleur renouvelable et la rivière », autoconsommation et stockage sont étroitement liés. Ces deux notions peuvent collaborer lorsque le bâtiment est équipé d’une pompe à chaleur à compresseur (celle qui fonctionne avec de l’électricité). Pour ne pas compliquer la régulation, il semble alors préférable que la chaufferie hybride soit conçue de telle sorte qu’elle assure à la fois le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Et ceci qu’elle soit en mode thermodynamique en dehors de la saison la plus froide où en mode combustion au plus froid de l’hiver lorsque la PAC est à l’arrêt. Cette orientation simplifie en effet la régulation en évitant de surcharger le réseau. Elle permet aussi d’assurer l’entretien de la PAC en hiver en évitant de la faire fonctionner pendant cette période vu son COP dégradé.

    En coordonnant le fonctionnement de la pompe à chaleur avec l’ensoleillement, il devrait ainsi être possible d’améliorer sensiblement l’autoconsommation voir de supprimer le besoin en stockage électrique.

    Reste aussi qu’il est possible de stocker l’énergie cette fois non pas sous sa forme électrique mais sous sa forme thermique en utilisant une réserve d’eau chaude lorsque le soleil est le plus actif.
    Une PAC aquathermique ayant un COP de 6 est capable de prélever une puissance de 50 kW dans l’environnement à partir d’une puissance électrique de 10 kW. Si on lui demande d’assurer cette fonction pendant 5h au milieu de la journée lorsque le soleil est abondant c’est
    300 kWh thermique qui peuvent être ainsi accumulés permettant ainsi d’alimenter un nombre respectable de douches tôt le matin lorsque le soleil n’est pas très virulent

    Un réservoir d’eau chaude correctement isolé de 10m3 à 65°C dont la température chute à 35°C est en effet capable de restituer une énergie 300 kW. Si tout le monde se douche le matin dans un intervalle de 1h c’est une puissance thermique de 300 kW qui peut être restituée. Une puissance bien éloignée de la puissance électrique utile pour alimenter le compresseur de la PAC de 10 kW.
    Et ceci sans que cela se fasse au détriment du chauffage, l’énergie électrique modeste disponible pour entraîner le compresseur de la PAC à cette heure matinale de la journée étant uniquement dédiée au chauffage.

    On observe donc qu’une régulation électronique bien conçue peut valablement anticiper l’ensoleillement en tenant compte du fait que lorsque le soleil n’alimente plus les capteurs solaires pendant la nuit on peut tirer profit de l’inertie thermique d’une réserve d’eau pour l’eau chaude sanitaire et de celle des bâtiments pour le chauffage.

    Voir à ce sujet
    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/LT-conservation-energie.pdf
    et
    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/LCU_fichiers/LT-modelisation-eau.pdf

    Pour compréhension de ce qu’est un bâtiment « zéro énergie », il faut prendre garde
    que cela ne veut pas forcément dire qu’il soit en permanence autonome en énergie. Un bâtiment qui produit sur l’année sensiblement autant d’énergie qu’il n’en consomme comme « L’immeuble de Mr tout le monde » aura nécessairement besoin d’un apport d’énergie complémentaire plus important venant du réseau en hiver. Cet apport d’énergie relativement modeste en valeur relative est assurée par la combustion, l’immeuble bénéficiant d’une certaine autonomie pendant la période hivernale la plus rude.

    Ni ni pour la voiture, ni pour le chauffage de l’habitat urbain existant on ne pourra dans l’état actuel de la technique sauter directement à l’électrique sans passer par l’hybride

    Balendard aout 2016